La marque liégeoise "Mamé" reçoit le prix du public de la mode circulaire à Lille
Une marque 100% liégeoise, Mamé, a remporté le prix du public de la mode circulaire jeudi passé à Lille. Sa créatrice, Aline Tasset, confectionne des vêtements pour enfants, fabriqués localement, qui grandissent avec eux afin d’éviter le gaspillage.
Des vêtements qui grandissent avec les enfants, il fallait y penser. Cela a un nom : la mode évolutive. Mais comment ça marche ? Aline Tasset, sa créatrice, nous explique le fonctionnement avec l'une de ses pièces, le pantalon évolutif : "Il va être retroussé au niveau de la taille et au niveau des chevilles. Au fur et à mesure de sa croissance, on va pouvoir la déplier et donc elle va durer beaucoup plus longtemps."
Aline est couturière depuis des années. L'idée des vêtements évolutifs lui vient en tête à la naissance de ses jumelles. Elle crée donc des habits comme cette combinaison pouvant aller de 1 à 6 ans. "J'avais déjà cousu les premiers vêtements de mes enfants avant qu'elles ne naissent." Dans une démarche éthique, non genrée et durable, elle renonce fermement à la surconsommation. "Quand j'ai vu le nombre de vêtements qu'elles consommaient, étant donné qu'elles grandissent, je ne voulais pas accepter le fait qu'elles aient autant de vêtements en si peu de temps."
Grand prix du public de la mode circulaire
Il faut dire que son travail a su plaire. Le 5 décembre, elle reçoit le prix du public de la mode circulaire. "C'est une grande reconnaissance, ça fait vraiment du bien. C'est vraiment un honneur de le gagner en France devant un public français. Cela montre aussi que la Belgique est un grand pays avec une grande communauté. C'est très valorisant."
Économie circulaire
Son atelier de production suit sa démarche circulaire. Les vêtements sont créés directement dans une entreprise de formation par le travail basée à Liège. Plongée dans la mode éthique depuis 2018, Aline est très impliquée et sensible à la main d'œuvre. C'était donc une évidence qu'elle fasse appel aux couturiers et couturières en formation de Step Métiers. "Ça n'avait aucun sens pour moi de produire à l'autre bout du monde. Le but, c'était de recentraliser la production. Surtout quand on est ici dans le bassin du textile, l’air de rien."
Les créations ont un certain coût, elles peuvent aller de 10 à 300 €. Une alternative pour les parents à découvrir afin de lutter contre la surconsommation.