Fute-Fute: le spectacle des Ateliers de la Colline au Laveu
Les Ateliers de la Colline présentaient cette semaine Fute-Fute à l’école du Laveu. Ce spectacle relate une histoire imaginaire teintée de réalité. 2 comédiens accompagnés de marionnettes suscitent la réflexion et le débat dans le primaire.
Les Ateliers de la Colline en spectacle à l’école du Laveu. Deux comédiens donnent leur voix à une série de personnages. L’histoire est celle d’une classe qui accueille un nouvel élève venu d’ailleurs. Les marionnettes sont à la fois touchantes et troublantes.
“Fute-Fute et ses copains de classe ont des traits qui frôlent l’anormalité, tandis que Kiviv, l’étranger, a un visage qui se rapproche du nôtre, c’est un peu un clin d’oeil de notre marionnettiste Marie-Hélène Balau”, commente Pauline Moureau, comédienne et co-directrice des Ateliers de la Colline.
“C’est vrai que l’histoire est imaginaire, mais elle rejoint la réalité, que ce soit avec les migrants ou les réfugiés ukrainiens qui arrivent actuellement chez nous”, précise encore Thomas Delphin-Poulat, comédien.
Si Fute-Fute sympathise avec Kiviv, les autres élèves peuvent se montrer cruels avec le nouveau venu. L’histoire est imaginaire, mais elle rejoint par bien des aspects notre réalité et ce sont les deux comédiens qui donnent leur voix aux figurines et qui emmènent les enfants dans ce monde un peu parallèle au nôtre... La représentation veut ouvrir la réflexion et le débat. Les élèves ont été sensibles et réceptifs au message de tolérance.
“Ce n’est pas juste ce qui arrive à Kiviv. Il ne méritait pas de retourner dans son pays”, commente Julie, 9 ans.
“Ils ont raconté des choses pas vraies sur Kiviv, alors qu’au fond, il est gentil. Ils ne l’ont accepté que parce qu’il était bon en foot”, ajoute Néféli 9 ans.
“Le message c’est qu’il faut apprendre à connaître l’autre avant de le juger”, retient, très justement, Samaël, 10 ans.
Ce spectacle itinérant est en tournée depuis un an déjà et cible essentiellement les écoles du primaire. Les marionnettes sont la création de Marie-Hélène Balau. Le conte est signé Mathias Simons.
Sophie Driesen
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