"Le soir je mange du fromage" ou la relation épistolaire entre Tchekov et Gorki
Au fil d’une longue relation épistolaire, entamée en 1898, Anton Tchekov et Maxime Gorki ont noué une véritable relation amicale. Vingt ans après avoir créé un spectacle sur cette correspondance, Jean-Pierre Baudson et Patrick Donnay, mis en scène par Alfredo Canavate, la proposent à nouveau.
Débutant en littérature, Maxime Gorki envoie une première lettre à son aîné auquel il voue une véritable admiration et qui a dit du bien d’une de ses nouvelles. Celui-ci lui répond avec bienveillance et c’est ainsi que débute un échange, un dialogue au long cours, entre ces deux grands de la littérature russe. L’intimité des deux hommes se dévoile. Ils échangent sur leurs aspirations, leur santé, leurs amours, leurs échecs et leurs espoirs.
Lorsque l’un d’entre eux est en proie au découragement face aux critiques sur son travail, l’autre le soutient, l’encourage à poursuivre. La Russie est à ce moment-là en proie à l’agitation qui débouchera sur la Révolution. Ils en parlent mais, évidemment, ils échangent surtout sur la littérature, le théâtre.
Recréé dans le cadre du Royal Festival de Spa, le spectacle s’intitule « Le soir je mange du fromage », allusion à l’un des écrits de Tchekov, et sera à nouveau proposé au Théâtre le Moderne, rue Sainte-Walburge, à Liège, les vendredi 13 et samedi 14 septembre.
F. Bonivert