"Rigoletto" à l'Opéra Royal : décors et perruques qui défient la gravité
"Rigoletto" de Giuseppe Verdi est au programme de l'Opéra Royal de Wallonie jusqu'au 13 mars prochain. Décors, costumes et perruques proviennent des ateliers de l'opéra liégeois.
L’opéra royal de Wallonie a sorti ses perruques les plus farfelues pour sa mise-en-scène de "Rigoletto", le chef d’œuvre romantique du célèbre compositeur italien Giuseppe Verdi. Sarah Laulan joue le personnage sulfureux de Maddalena et est méconnaissable une fois son maquillage terminé : “On a les couleurs pâles pour la soprano innocente et des couleurs sombres pour les méchants qui arrivent à la fin et des couleurs chatoyantes aussi, pour tout ce qui se passe à la cour, avec les libations. C’est des codes couleurs assez simples et assez faciles à lire”.
Et d’ajouter : “Ils ont fait des perruques magnifiques pour tout le monde. Là, derrière, on a une pose de perruque qui est en stalagmite, qui monte, une perruque verticale. Et moi, elle va plutôt sur les côtés. Et ça tient super bien. On peut jouer à l’aise avec”.
Des créations liégeoises
Les costumes et les décors ont également été confectionnés dans les ateliers de l'opéra de Liège. “Il y a des décors qui sont changés en cours de spectacle, explique Benoît Delvaux, baryton jouant le rôle du Comte de Ceprano.
Et d'étayer : “Il y a des murs qu’on monte jusque dans le plafond. Il y a des décors installés un peu partout. Il faut savoir que la scène de Liège, en tout cas, les coulisses, donc tout ce qui est autour de la scène, n’est pas très grand. Donc, c’est vraiment millimétré et organisé de manière à ce que cela puisse bien se passer. C’est des décors d’époque. Donc, comme pour les costumes, c’est un peu des décors qui auraient pu exister à l’époque, mais qu’on imagine quand on nous raconte une histoire. C’est des décors d’une salle de bal d’un palais ou alors l’antichambre de la chambre du duc”.
Le public est ainsi plongé dans une histoire mêlant passion, trahison, malédiction et désir de vengeance. Le tout, sublimé, par l’orchestre et le chœur de l’opéra.
L’abus de pouvoir, un thème qui reste actuel
Même si cette œuvre est inspirée d’une pièce de Victor Hugo et qu’elle a été écrite en 1851, certaines des thématiques restent très actuelles, comme l’explique Benoît Delvaux : “Je crois qu’on peut faire des parallèles avec le courant actuel qu’il y a autour des me too. Donc l’abus de pouvoir, l’espèce de dominance que la personne qui est en position de pouvoir exerce sur les autres, quel que soit finalement les moyens utilisés”.
Informations pratiques
Rigoletto est à voir jusqu’au 13 mars prochain à l’opéra royal de Wallonie. Certaines places sont également en vente à prix réduit, sur base des disponibilités restantes.
Réservations sur le site internet de l'ORW.
Mallaury Lehnertz