Théâtre : un mystère se joue au Musée Curtius

Un mystère se trame au Musée Curtius. Liège, 1928. Ernestine Joseph et Firmin trois amis du quartier d’Outremeuse, ont subtilisé un coffre, et tout ne se passe pas comme prévu. L’écrivain et comédien Luc Baba s’est plongé dans l’histoire liégeoise pour écrire un roman policier, adapté en spectacle déambulant. Il a sillonné le Musée et sa bibliothèque pour construire son histoire : « Ce qui était compliqué surtout, c’était de trouver un point de départ, quelque chose qui puisse amener une intrigue policière, une disparition. Et très vite, j’ai trouvé les traces de disparitions de trésors, au moment où le lieu a été vendu au Mont de Piété, en 1627 », raconte l’écrivain. 

C’est le Musée Curtius lui-même qui tient le rôle principal de cette pièce truculente. Luc Baba joue le rôle du narrateur et emmène les spectateurs dans les recoins de ce lieu chargé d’histoire, où les scènes s'enchaînent tantôt côté cour, tantôt côté jardin : « Je pense que c’est intéressant le format spectacle déambulatoire, parce que ça ne coince pas des gens qui pourraient se sentir pris au piège dans une salle fermée. L’idée ici est d’exploiter plein de petits endroits du Musée et je pense que le fait de pouvoir se déplacer d’un lieu à un autre, ça permet déjà d’admirer l’endroit qui est très joli, et d’assister à autre chose. Il y a un peu d’attente qui se crée, on se demande ce qu’il va se passer à la prochaine étape, explique la comédienne Anne Deckers, également membre du Conseil d’administration du Théâtre Proscenium. 

Le metteur en scène Alain Hubert, également au Conseil d'Administration du théâtre : « Ce qu’on a adoré, c’est l’inconnu et l’improvisation. Un spectacle comme ça, tous les jours on voit un spectacle différent. Le public n’est pas mis au même endroit, les comédiens jouent avec des éléments, et ça c’est vraiment incroyable ». 

C’est la troupe du Théâtre le Proscenium qui est derrière ce spectacle, théâtre actuellement fermé car il nécessite de gros travaux. En attendant, la troupe se réinvente.