Liège chefs d'œuvre - Pourparlers et Jouet - Jean Arp
Né en 1886 à Strasbourg, Jean Arp y étudie à l’école des arts décoratifs. Il poursuit sa formation à Paris puis à Weimar, tout en se consacrant à la poésie.
En 1916, il participe à la fondation du mouvement Dada, mouvement intellectuel et artistique caractérisé par une remise en question de toutes les conventions.
Dada cherche à atteindre la plus grande liberté d’expression en utilisant tous matériaux et supports possible.
Un an plus tard, Arp commence à sculpter et devient membre du groupe Abstraction-Création.
Réaction à la domination artistique des surréalistes, ce collectif, formé à Paris en 1931, a pour but de promouvoir l’art abstrait.
A partir des années 1930, Jan Arp réalise des reliefs en bois peints par lesquelles il abolit la distinction habituelle entre peinture et sculpture. Ces bas-reliefs sont constitués d’un vocabulaire de signes aux allusions figuratives et ironiques. Arp les réalise sur plusieurs années, les regroupe en série et leur attribue des titres tels que, « variation », « constellation », ou encore « jouet ».
A partir des années 1950, les formes sont de plus en plus épurées, témoignant de la recherche d’une abstraction plus stricte faite de creux et de courbes et limité à une palette restreinte à 2 ou 3 couleurs telles que le bleu, le jaune ou encore le blanc. Ces figures simples constituent le véritable alphabet plastique de Jan Arp.
En 1924-1925, Jan Arp rencontre à Paris Fernand Graindorge. Mécène et collectionneur liégeois, Ce dernier lui achète une première œuvre.
S’il soutient financièrement de nombreux artistes internationaux tels qu’Arp, Fernand Graindorge œuvrera à faire découvrir à Liège ces artistes précurseurs de l’art dit « moderne ». La collection des Beaux-Arts doit d’ailleurs énormément à sa générosité.
Seule la mort de Arp mettra fin à l’amitié des deux hommes.