Encore des travaux... et des bouchons à Liège
C’est devenu notre quotidien : embouteillages, travaux, coups de klaxon, mais surtout un ras-le-bol général. La coordination des nombreux chantiers est complexe. Elle entraîne de nombreux problèmes de mobilité dans et autour de Liège.
Chantier du tram, fermeture du tunnel de Cointe et puis réouverture partielle, rénovations post inondation, et depuis aujourd’hui : de nouveaux travaux dans la montée de Robermont : les Liégeois n’ont pas fini de ralentir ou d’être déviés. Cela devient de plus en plus difficile à supporter.
« Ce n’est pas marrant, on fait avec, on est patient », « c’est la catastrophe, c’est la merde ! Je n’ai rien à dire d’autre », s’exclament plusieurs automobilistes arrêtés à hauteur du pont de Fragnée. La mobilité à Liège est très, voire trop, compliquée. C’est ce qui ressort des nombreux témoignages exprimés par les automobilistes Liégeois. Certains comptent désormais 25 à 35 minutes de temps en plus par trajet effectué. Avec un tunnel de Cointe rouvert, mais bouché, pour eux, cela devient de trop. « Ça bouchonne… Les itinéraires sont parfois compliqués parce qu’il y a des rues qui sont ouvertes et puis fermées la semaine suivante. On a un peu de mal à suivre par où on peut passer. On fait des travaux un peu partout, qu’il s’agisse du tram ou d’autres chantiers. Cela devrait être mieux coordonnées à mon avis », s’exprime un autre automobiliste au feu rouge.
La gestion derrière nos routes et les différents chantiers n’est pas simple puisqu’elle relève de plusieurs acteurs à différents niveaux de pouvoir. En Wallonie, le réseau routier est composé de deux grandes catégories de routes : les routes régionales gérées par le Service public de Wallonie et par la SOFICO et les routes communales gérées par les communes. « Une de nos priorités lorsque nous réalisons nos chantiers, c’est évidemment de maintenir un maximum de mobilité. C’est pourquoi ces chantiers sont organisés en concertation avec toute une série d’acteurs en lien. Les chantiers, comme celui entamé sur cette route de Robermont, sont parfois divisés en plusieurs phases pour limiter un maximum l’impact sur le trafic », indique Héloise Winandy, la porte-parole de la SOFICO.
Des concertations préalables entre les différents acteurs, qu’il s’agisse de la Ville, des communes, des services de secours ou encore de la police, sont donc indispensables. La gestion de l’agenda des chantiers est donc complexe comme, par exemple, celui qui a débuté ce matin sur la côte de Robermont. « Le chantier qui a démarré ce matin sur la Nationale 3 est un chantier qui aurait dû débuter plus tôt dans le calendrier. Mais, les équipes ont préféré attendre de meilleures conditions de mobilités, c’est-à-dire la réouverture de la liaison E25-E40 sur une bande de circulation (c’est le cas depuis le 15 octobre). Il était également indispensable d’entamer le chantier et certaines phases avant l’arrivée de l’hiver car, l’année prochaine, un chantier particulièrement conséquent va débuter à proximité. Il s’agit de la transformation en boulevard urbain de l’autoroute E25-A25 entre le pont-barrage de Monsin et Bressoux », ajoute madame Winandy.
Quant aux difficultés de mobilité rencontrées à Liège à la suite des inondations ou des chantiers du tram, ni la ville de Liège, ni l’échevin de la mobilité, ni la zone de police n’ont souhaité s’exprimer. Les automobilistes doivent donc s’armer de patience en attendant de circuler à nouveau normalement.
Notez également que début décembre, le tunnel de Cointe retrouvera sa pleine capacité sur les deux bandes dans les deux sens à une vitesse limitée à 50km/h.
O.G.