Le Cristal Park vole en éclats !
Le Cristal Park est officiellement "abandonné", avant même d'avoir accueilli ses premières foules. Ce lundi, le tribunal de l’Entreprise de Liège a prononcé des jugements déclaratifs de faillite concernant les sociétés (Val Investi, Immoval, Immobilière Deprez et Cristal Discovery asbl) qui portaient ce vaste projet immobilier et touristique.
Ces décisions étaient la suite logique et attendue depuis l'annonce du retrait fin novembre de Guido Eckelmans, l’actionnaire privé principal. Il avait décidé de quitter ce projet de réhabilitation des cristalleries du Val Saint Lambert. Étonnant ? Pas tellement, étant donné la gestion calamiteuse des investissements liés au Cristal Park depuis près de 20 ans.
Dans la foulée des faillites prononcées, le Collège de la Ville de Seraing, à l’unanimité, a mandaté son avocat Maître Jean-Louis Gilissen, accompagné de Maître Ramquet, en vue d'aborder 4 aspects avec les curateurs :
- La récupération du Château du Val Saint-Lambert à travers la fin du bail emphytéotique ;
- La récupération des terrains appartenant à la Ville et actuellement sous compromis ;
- Le maintien d’une activité sur le site du Val Saint-Lambert et plus particulièrement dans le château et dans le musée pendant la période de faillite ;
- La destination future du reste des biens mobiliers et immobiliers appartenant aux différentes sociétés.
“Ces discussions auront pour but de poursuivre la défense des intérêts publics et plus particulièrement ceux de la Ville de Seraing”, concluent les autorités communales.
À qui la faute d'un tel gâchis ?
Tel un mirage, le projet Cristal Park aura laissé plané l'espoir de la création de 1000 emplois durant deux décennies. D'un point de vue comptable, il aura aussi entraîné l'investissement de plus de 40 millions d’euros de fonds essentiellement publics. Tout ça pour ça... Si quelqu'un à l'époque avait eu une boule de cristal, aurait-on pu éviter ce type de scandal ? Quoiqu'il en soit, le projet ne verra jamais le jour et le mal est fait. La moindre des choses serait maintenant de faire la lumière sur les responsabilités dans ce fiasco sérésien avant d'évoquer la possibilité d'un nouveau projet de réhabilitation du site du Val Saint-Lambert.
Stéphane Savaris