Tram : pas assez de pistes 100% cyclables, selon le GRACQ
Avec le chantier du tram, d’importantes améliorations de la cyclabilité sont en cours de construction à Liège. Le GRACQ Liège, l’ASBL visant la promotion du vélo comme moyen de déplacement en ville, le reconnaît avant d’ajouter que cela aurait pu encore être mieux ! À quel niveau ? Stéphane Savaris et Christophe Libert font le point avec un représentant du GRACQ.
À l’arrière du Val Benoît, nous avons retrouvé un membre du GRACQ Liège, usager quotidien du vélo. Le lieu de rendez-vous pour évoquer la cyclabilité autour du tram n’a pas été choisi au hasard… "Sur les douze kilomètres du tracé du tram, nous nous trouvons au seul endroit où il y aura une vraie piste cyclable séparée qui fait à peu près 600 mètres de long", assure Serge Seron, coordinateur local du GRACQ Liège. "C'est trop peu. Il y avait l'occasion de faire beaucoup mieux, notamment sur le quai de Maastricht, vers Droixhe, etc..."
Alors pourquoi n’y-a-t-il pas plus de pistes cyclables sur le tracé du tram ? En fait, il y a quand même plusieurs portions supplémentaires pour les cycliste mais effectivement ils doivent partager la place avec les piétons. Le choix opéré par l'OTW, l’Opérateur de Transport de Wallonie, et la société Tram'Ardent est celui de la mixité cyclo-piétonne. Le Gracq n’est pas satisfait. "On pense que c'est un mauvais choix qui génère des tensions ou des frustrations entre les usagers faibles que sont les piétons et les vélos", explique Serge Seron, coordinateur local du GRACQ Liège. "Et donc on pense que ce n'est pas une bonne solution pour l'avenir. Il faudrait, par exemple, prévoir des marquages clairs et abondants ou encore mieux faire, ce qui se fait à peu près dans toutes les autres villes du monde : différencier les revêtements, voire séparer totalement les infrastructures là où c'est possible."
Après deux ans de conciliation avec les autorités en charge du tram, le GRACQ aurait souhaité qu’on ne conçoive plus le vélo comme un "loisir" mais davantage comme une alternative à la voiture pour par exemple se rendre au travail. Ce sera peut-être plus le cas avec l’infrastructure dédiées au BHNS, le bus à haut niveau de service.
L’enquête public concernant le BHNS, soit les 4 busway, est ouverte jusqu’au 7 juillet. Tout personne qui souhaiterait consulter les plans mais aussi faire entendre sa voix trouvera les informations sur letram.be.
Stéphane Savaris