Bientôt 100.000 tests Covid par jour grâce à l’Université de Liège ?
La nouvelle plateforme fédérale de testing devrait bientôt être opérationnelle. Et c’est l’Université de Liège qui a mis en place la partie analytique de cette plateforme. Leur méthode d’analyse d’échantillons va être utilisée par les sept autres universités belges qui font, elles aussi, partie de cette plateforme de testing.
La nouvelle plateforme fédérale de testing devrait bientôt être opérationnelle, et cela, grâce à nos chercheurs de l’Université de Liège. Le professeur Bureau et son équipe ont développé une méthode d’analyse de tests covid en 3 étapes : En premier, l’inactivation du virus. Pour ensuite, extraire le matériel génétique viral. Et enfin, effectuer le fameux test PCR pour connaître le résultat, positif ou négatif, de l’échantillon testé.
“On a proposé en juillet dernier de répliquer notre laboratoire dans d’autres universités”, rappelle Fabrice Bureau, vice-recteur à la recherche. “Seule l’université de Liège avait un laboratoire dans la plateforme numéro un”, poursuit-il. Et d’ajouter : “Comme cela ne tournait pas trop mal, on a choisi de répliquer notre laboratoire”.
Nouveauté : la participation des universités belges
Huit grandes universités belges font partie de cette plateforme : ULiège, UNamur, UMons, UAntwerpen, KU Leuven ,UGent, ULB et UCLouvain. Ce sont donc les laboratoires universitaires qui sont chargés de la partie analytique de la plateforme de testing.
Et pour ce qui est du “tracing”, cela est pris en charge par des laboratoires de biologie clinique agréés, comme celui du CHU de Liège.
Et cela apporte de nombreux avantages : “L’université de Liège a synthétisé les réactifs ainsi que les plastiques que nous allons fournir aux autres universités.”
“Les universités seront en tandem avec les laboratoires de biologie clinique agréés dont la profession est vraiment d’assurer la qualité, la traçabilité des échantillons ainsi que le dialogue avec les médecins sur le terrain”, explique le chercheur Fabrice Bureau.
Le cas des tests salivaires
L’Université de Liège a également développé des tests PCR salivaires à faire soi-même et, selon le vice-recteur, leur efficacité a été prouvée grâce à un test grandeur nature sur ses étudiants et membres du personnel. Mais ces tests salivaires doivent encore être homologués par le fédéral.
En tout cas, ces kits d’auto-prélèvement permettraient de tester plus de personnes, car cela nécessite moins de personnel qualifié.
Objectif : 64.000 tests journaliers
“L’objectif de la plateforme bis est de tester 8.000 échantillons par jour dans chacun des 8 laboratoires, c’est-à-dire 64.000 tests”, détaille le professeur Bureau. “Et à côté de cela, il y a 30.000 à 40.000 qui peuvent être réalisés en parallèle et en dehors de la plateforme nationale bis par les laboratoires agréés qui ne sont pas intégrés dans la plateforme bis”, poursuit Fabrice Bureau. “Donc, normalement, on va dépasser ensemble les 100.000 tests par jour”, finit-il d’ajouter.
Pour l’instant, seuls les tests PCR nasopharyngés sont reconnus par le fédéral. Mais cela pourrait bientôt changer. En effet, des discussions sur les tests salivaires de l’Université de Liège sont en cours au gouvernement fédéral.
En attendant et jusqu’à présent, le laboratoire de l’Université de Liège est prêt à tester jusqu’à 16.000 échantillons par jour.
Mallaury Lehnertz