Grignoux, Trocadéro, Comédie centrale ... le secteur culturel en attente
Depuis le début du confinement, peu, et même presqu'aucune mesures n'ont été prises pour venir en aide au secteur culturel. Il espérait voir de nouvelles pistes dégagées par les pouvoirs publics à l’issue du dernier conseil national de sécurité mercredi. Cela n’a pas été le cas mais un projet a été annoncé pour la fin de cette semaine, s’il est accepté par le GEES, le groupement des experts chargés d’élaborer les stratégies de sortie du confinement.
En région liégeoise, le secteur culturel c’est une multitude de théâtres professionnels ou amateurs, de salles de spectacle et de concert, de galeries, de centres culturels. Nous avons rencontré les responsables de trois d’entre eux : les Grignoux qui disposent de salles de cinéma à Liège et Namur, le Trocadéro qui propose des revues et accueille d’autres spectacles, le Comédie centrale qui programme et produit des spectacles d’humour. Nous avons également rencontré le comédien bien connu Renaud Rutten et la comédienne Chloé Petit.
Tous regrettent un manque de soutien de la part des pouvoirs publics même si une aide de 8,4 millions a été dégagée par la Fédération Wallonie Bruxelles pour une période allant de mi-mars à début mai. Certains, en fonction de leur statut, ont pu obtenir la prime régionale de 5000 euros destinées aux entreprises.
Ce qu’ils espèrent avant tout c’est une date de reprise qui leur permettra de se remettre à travailler, à programmer, qu’elle soit prévue fin juin ou plus tard, mais pas trop tard.
Ce qu’ils craignent, par contre, c’est une demi-reprise. Un redémarrage en ne pouvant accueillir qu’un spectateur sur deux ou sur trois n’est pas envisageable. L’équilibre financier de ces acteurs culturels passe par des salles complètes. Il passe aussi par la réouverture de leurs cafés et brasseries qui assurent un complément de revenus essentiels.
La culture représente 5% du Produit Intérieur Brut de la Belgique et 200 000 emplois. Au-delà des chiffres et des réalités personnelles, elle structure aussi notre société.
F. Bonivert