Le relais des migrants fermé: l'hygiène en péril
Suite aux mesures prises par le gouvernement afin de faire face à la propagation du coronavirus, la Ville de Waremme a décrété la fermeture de bâtiments publics. Le relais d’accueil des migrants de passage à Waremme n’échappe pas à la règle. Si la décision est compréhensible pour limiter les rassemblements, l’absence d’alternative interpelle les volontaires qui s’occupaient du "Relais" situé à côté du camp de fortune des migrants.
Quelques tentes surmontées de bâches sont installées dans un bosquet privé non loin du Stade de football de Waremme et de l’aire d’autoroute de Bettincourt. L’endroit est occupé par une vingtaine de migrants provenant d’Ethiopie et d'Erythrée. Ils veulent rallier l'Angleterre et en attendant, ils vivent ici dans des conditions encore plus compliquées depuis lundi, comme le dénoncent les volontaires qui leur viennent en aide. En cause, la fermeture décrétée (au moins jusqu'au 3 avril) du Centre d'Action Laïque qui se trouve à quelques pas du camp. C’est dans ce bâtiment que les migrants étaient accueillis chaque jour entre 17 et 21h. Au "Relais", ils pouvaient se restaurer, se laver ou se reposer. Depuis ce lundi, ce n'est plus possible mais aucune alternative n'a été mise en place...
La situation est paradoxale. Au moment où les précautions d’hygiène sont déterminantes, les migrants de Waremme n’ont plus accès aux sanitaires. Les volontaires souhaiteraient pouvoir trouver un terrain d’entente avec les autorités communales. N'est-ce pas une responsabilité à assumer, d'autant plus dans une période de lutte contre le COVID 19 où la solidarité se doit d'être renforcée ?
Stéphane Savaris