Proche de la faillite, le Trocadéro espère résister à la crise du Covid-19
Depuis le mois de mars et le début du confinement, le Trocadéro a accumulé 250 000 euros de perte faute d’avoir pu engranger les recettes des spectacles et locations de salle mais aussi suite aux coûts fixes que représentent l’infrastructure. Malgré cela, il a préparé une nouvelle revue pour le début de la saison. Elle est déjà écrite et les costumes sont prêts. Les artistes attendent impatiemment de débuter les répétitions.
Mais la situation n’est plus tenable et pour ce théâtre privé, qui ne reçoit aucun subside, la reprise sera difficile. Comme le Forum, le Théâtre de Liège, l’ORW et l’OPRL, il espère obtenir une dérogation de la ville de Liège qui lui permettrait d’ouvrir 320 sièges sur les 650 de la salle. Il pourrait programmer ses revues et de nouveaux spectacles mais la rentabilité sera loin d’être au rendez-vous. D’autant qu’il n’est pas certain de pouvoir rouvrir son bar qui apporte un complément de recettes.
Pour les spectacles déjà vendus et quasi complets, comme ceux programmés fin octobre dans le cadre du Voo Rire, il faut s’organiser avec chaque producteur. Comment satisfaire 650 spectateurs alors que l’on ne dispose que de 320 sièges. Faudra-t-il dédoubler chaque représentation, ou encore reporter ? Et comment faire accepter à celui qui a acheté un ticket pour le parterre d’être installé au balcon ?
La situation est donc loin de s’éclaircir pour le moment. Michel Depas, le directeur du Trocadéro, espère une rencontre avec la ville de Liège pour connaître le nombre de sièges qui pourra être autorisés. L’éventuelle dérogation devra ensuite être validée par les autorités concernées.
En octobre, cela fera 60 ans que le grand-père de Michel Depas reprenait la bonbonnière de la rue Lulay.
F. Bonivert