Chevaux en confinement: épidémie de rhinopneumonie équine
Un confinement a également été décrété pour l’ensemble des chevaux dans toute l’Europe. En cause une épidémie de rhinopneumonie équine, un virus très contagieux qui s’est très vite répandu au départ d’un concours équestre à Valence. Tous les chevaux doivent être maintenus dans leur bulle, certains ont même été placés en quarantaine.
Un confinement a été instauré dans les écuries de toute l’Europe. En cause, une épidémie de rhinopneumonie équine. La FEI a ainsi suspendu l’ensemble des compétitions au moins jusqu’au 11 avril. Les chevaux de Grégory Wathelet qui revenaient de concours internationaux ont été mis en quarantaine. Il a installé 5 zones bien séparées sur le domaine qui est par ailleurs bouclé.
« Moi, je passe d’une écurie à l’autre, j’ai une bombe, une veste et des gants dans chaque écurie. Le personnel est affecté à chaque zone également et on interdit formellement l’accès aux boxes à toute personne provenant de l’extérieur », précise Grégory Wathelet, le cavalier de Clavier.
Une écurie provisoire a même été installée sur le parking pour trois semaines. Aucun malade pour le moment, mais on reste très vigilant. Le travail des chevaux a également été réorganisé. »Les chevaux en quarantaine traveillent sur la piste extérieure, les autres sur la piste intérieure. On sait que le risque zéro n’existe pas, mais on fait l’impossible. »
La rhino est en effet très contagieuse. Un seul cheval malade à Valence où étaient concentrés 800 chevaux a propagé le virus dans toute l’Europe, y compris en Belgique. Aux cliniques vétérinaires de l’Uliège, on accueille en ce moment un cas grave avec symptômes neurologiques. Le cheval a été placé en unité d’isolement qui peut accueillir 2 chevaux maximum. « On a la chance d’avoir cette possibilité d’accueillir les équidés contagieux et de les traiter au sein de la clinique vétérinaire. Toutes les cliniques n’en disposent pas. Le premier traitement ici est le soutien du cheval au moyen de sangles. Il a des symptômes neurologiques, c’est la forme la plus grave dévelop^pée par le maladie. », explique Clémence Loublier docteur vétérinaire en médecine interne Uliège.
Un cheval sur trois peut en effet développer les formes graves de la maladie et le meilleur remède reste le vaccin préconisé l’ensemble des vétérinaires.
Le virus EHV1 ne touche que les équidés, mais il peut être véhiculé par l’homme ou les animaux de compagnie. Alors dans les écuries aussi la désinfection est de mise, et on reste confiné au moins jusqu’au 11 avril prochain. « Ce n’est qu’en respectant toutes ces mesures sanitaires que l’épizootie pourra s’éteindre », constate le docteur Loublier. « C’est un virus que l’on connaît et on a déjà connu un épisode similaire en 2018 », rappelle-t-elle.
Sophie Driesen