Inondations à Hannut : pompiers débordés
Nettoyages et pompages à répétition pour les pompiers de la zone Hesbaye. Débordés par les appels depuis dimanche, ils poursuivent leur travail ce mardi matin.
Les inondations de Hannut, provoquées par de fortes pluies ce dimanche de Pentecôte, ont laissé des traces de boues dans les maisons et sur les voiries.
« Je n’ai quand même jamais vu ça, se souvient Rachel Collin, habitante d’Abolens et sinistrée. Je me croyais sur une île. Il y avait de l’eau partout. La route, c’est comme si c’était la Meuse tellement il y avait du courant. C’était démentiel ». Cette nonagénaire a pu compter sur l’aide de ses voisins qui ont ramené une pompe et des raclettes en attendant l’arrivée des pompiers.
« On a commencé dimanche à 14h, rappelle Joackim Alujaj, pompier volontaire de la zone Hesbaye. Dès les premières pluies, les premières interventions ont commencé à tomber ». Les pompiers, qu’ils soient professionnels ou non, se sont mobilisés. Ils sont encore déployés dans le centre de Hannut et ses villages pour porter secours aux citoyens.
Pompiers mobilisés depuis dimanche
« Il y avait au moins 1 mètre d’eau, montre Angélique Cappe, habitante du centre-ville de Hannut et sinistrée. J’ai directement appelé les pompiers en leur disant que ma cave était inondée, mais qu'ils s'occupent des personnes les plus pressantes avant nous. J'ai retéléphoné ce matin et on m'a dit que j'étais toujours bien prévue pour qu'on vienne évacuer l'eau ».
Alidor est pompier volontaire, à mi-temps, depuis 30 ans. Et ce mardi, un peu plus de deux jours après le début des inondations, il comptabilise 40 heures de travail. « On a eu un peu plus de 200 appels, explique Alidor Haccourt. Un moment donné, on est débordés. On est 65 sur le poste de Hannut. Et puis, il y a une partie où on ne sait rien faire. Tant que l’eau monte, tant que c’est la rivière dans les rues, on est plus ou moins limités dans notre intervention ».
Les derniers pompages sont en cours dans la commune de Hannut, mais les hommes du feu estiment avoir encore deux jours de travail sous la pluie pour finaliser le nettoyage des routes.
Mallaury Lehnertz