Le coq domine à nouveau le village d'Hermalle
Une opération rare et délicate s’est déroulée dans la commune d’Oupeye ce mardi matin. À l’aide d’une grue, une société spécialisée a replacé l’horloge, la coq et la croix sur le clocher de l’Église Sant-Lambert d’Hermalle-sous-Argenteau. Enlevées il y a quelques mois, les trois pièces ont été complètement restaurées grâce au travail de différents artisans.
Ce mardi matin à Hermalle-sous-Argenteau, l’envol du coq et de la croix s’est terminé, comme prévu, sur le clocher de l’Eglise Saint-Lambert… Quelques minutes plus tôt, le convoi transportant les deux pièces restaurées avait fait son apparition 30m plus bas. Quatre mois après son enlèvement, l’ensemble a retrouvé une seconde jeunesse.
Désormais, le coq doré trône fièrement au sommet du village. Ce moment symbolique a notamment été rendu possible grâce à un travail minutieux dans un atelier de ferronnerie. "Première difficulté, c'est qu'il manquait énormément de pièces sur la croix", assure le ferronnier d'art Léolo Delvaux. "Tout ce qu'on va rapporter dessus doit conserver l'ADN, je vais dire, du patrimoine de l'oeuvre. Et donc c'était en effet un gros travail de restauration assez minutieux."
Dans le cadre du même chantier de rénovation, l'horloge de l’Église d’Hermalle vient aussi d’être restaurée. "Il y a eu finalement une grosse partie peinture mais c'est surtout la dorure qui prend du temps", évoque Olivier Baudry, artisan campanaire. "C'est surtout l'application de la feuille d'or. En plus ici, les chiffres n'étaient pas démontables et donc chaque chiffre a dû être mis à la feuille d’or sur le cadran. Et ça prend un peu plus de temps parce qu'on ne doit pas trop déborder."
Grâce à la restauration complète de l’enveloppe extérieure qui s’achèvera à l’automne, le bâtiment construit en 1780 a encore de beaux jours devant lui. "On peut affirmer que le bâtiment est sauvegardé puisque le travail de restauration qui a été accompli ici vise tout d'abord à sécuriser totalement et à maintenir dans le temps ce bâtiment", souligne Serge Fillot, le bourgmestre d'Oupeye. "Et puis, dans un second temps, alors ce sera le travail, à mon avis, de la prochaine mandature ; nous referons l'intérieur de l'église."
Le budget pour cette seconde phase de travaux n’est pas encore établi. Quant à la première partie du chantier, elle aura nécessité un investissement d’1 million 126 000 euros subsidié à 60% par la Région Wallonne.
Stéphane Savaris