Le gel stresse les arboriculteurs
Beaucoup de stress pour les arboriculteurs cette semaine avec des températures nocturnes au-delà du seuil critique des moins deux degrés. Le gel peut en effet causer de gros dégâts sur les arbres en fleurs. On déploie donc les grands moyens pour sauver les plantations.
A la ferme des hêtres à Rosoux, on se prépare à une nouvelle nuit blanche dans les plantations. Il y a 5 hectares de cerisiers précoces à protéger du froid. On annonce en effet des gelées nocturnes pouvant dépasser le seuil critique des moins deux degrés. Les arbres sont en fleurs. Il en va de la récolte.
« On installe les bâches anticipativement pour réchauffer l’ensemble de la culture. On va surveiller le thermomètre cette nuit encore pour éviter que la température ne descende trop bas. Le cas-échéans, on allumera les bougies. La nuit dernière, on n’en a pas eu besoin, mais on annonce encore plus froid cette nuit, donc on va croiser les doigts… » explique Nicolas Goffin, arboriculteur.
Arboriculteurs depuis de nombreuses années, la famille Goffin a déjà connu pareils épisodes par le passé. Tout dépend en effet du moment où le gel se manifeste et à quel stade se trouve la plante pour déployer les grands moyens.
Pour le moment donc ce sont les cerisiers précoces qui sont concernés. Au-delà de moins 2, c’est critique. Une fois les lignes recouvertes de bâches, et les bougies allumées, il y a moyen de sauver toute une plantation.
Les poiriers et pommiers ne sont pas encore en fleurs, et ils devront résister au froid. Même chose pour les asperges, la spécialité de la maison, elles sont toutes encore pour la plupart en terre et donc protégées.
« Tout dépend vraiment du timing. Le gel est dommageable si les asperges sont déjà bien sorties de terre, mais elles n’aiment pas le froid. Pour le moment, elles restent en terre et ne se montrent pas, attendant les beaux jours. A mon avis, la saison devrait débuter vers la fin du mois d’avril », espère Nicolas Goffin qui précise encore, « Si elles étaient particulièrement en avance sur le calendrier l’an dernier, ici, la saison débutera avec un léger retard. Mais les 15 hectares devraient cette fois encore être productifs. La ferme des Hêtres a en effet été l’une des premières à développer cette culture en Hesbaye, avec une préférence pour les asperges vertes et rousses.
Sophie Driesen
https://www.fermedeshetres.com/