Baromètre immobilier 2021: la demande explose, les prix augmentent
La fédération des notaires de Belgique a sorti son baromètre immobilier 2021. Le nombre de transactions immobilières en Wallonie a augmenté de 14 % par rapport à l’année passée. Les prix des biens ont également augmenté, sans prendre en compte l’inflation. D’autres causes ont eu un impact sur le marché, les inondations ou même la pandémie, plus exactement le confinement.
222 000 € pour le prix moyen d’une maison, près de 195 000 € pour un appartement. Cela fait 4 ans que le prix des biens immobiliers augmente en Wallonie. Pourtant, la demande est toujours très forte. Notamment pour acquérir une maison avec jardin. "Il est clair que le confinement a eu un impact. Les gens adaptent leur comportement avec nos nouvelles réalités, notamment le télétravail qui se généralise. Les gens essayent d'avoir un cadre de vie agréable avant de penser à leur mobilité par exemple", analyse Renaud Chauvin, le porte-parole des notaires de la province de Liège.
À Liège, malgré une augmentation, le prix moyen des appartements reste plus intéressant que dans les autres provinces, mis à part en Hainaut.
Cette année, les jeunes sont de moins en moins à acheter en Belgique. La demande est tellement forte que certains ont peur de faire un mauvais premier achat. "Malgré le marché, le conseil que je pourrais donner, c'est de prendre son temps. Il faut aller voir la maison plus d'une fois, car quand vous l'aurez achetée, il sera trop tard. Toutes les maisons ont leurs qualités et leurs défauts. Il faut être attentif. Je peux également conseiller d'aller voir un notaire lorsqu'il s'agit d'analyser le contrat. Sans une bonne rédaction de ce type de document, il peut y avoir des problèmes par la suite", alerte le porte-parole.
Quant aux taux hypothécaires, ils sont extrêmement bas actuellement. Mais en 2022, les crédits seront probablement plus compliqués à obtenir. "En 2022, les banques vont systématiquement demander des expertises de la valeur des biens immobiliers. Il faut voir quel impact cela aura sur le marché et sur l'octroi des crédits", questionne Renaud Chauvin.
Les inondations vont également avoir un impact sur le marché, mais les notaires ne savent pas encore objectivement lequel. Actuellement, tous les sinistrés n’ont pas encore été dédommagés par leur assurance. Lorsque ce sera le cas, le nombre de sinistrés qui souhaiteront s’éloigner de l’eau pourrait encore augmenter la demande. Le marché deviendrait alors encore plus tendu. (P.J.)