Chez Laeti: un garage qui a la frite!
C’est plutôt insolite, et pourtant on en voit de plus en plus, les commerces s’établissent dans des garages. A Flémalle Grande par exemple, c’est une friterie qui fonctionne de la sorte depuis près de 40 ans. Même si les lieux sont exigus, ils restent fonctionnels.
Situé quai du halage à Flémalle-Haute, la friterie se niche depuis des années dans un garage. Un commerce que Laetitia a repris il y a 17 ans et qui reste bien ancré dans le quartier. Une fois à l’intérieur, on oublie complètement la fonction première des lieux.
“De la façade, on voit toujours que c’est un garage, mais dedans, tout a été carrelé et aménagé en friterie. Cela reste petit, mais c’est fonctionnel”, sourit Laetitia Rasera.
Cela fait 17 ans que Laetitia fait fonctionner cette friterie tous les jours de la semaine. Elle bénéficie d’une clientèle fidèle faite à la fois de travailleurs en journée, et de familles en soirée. La frite reste une valeur sûre auprès des consommateurs.
“Oui, cela fait 7 ou 8 ans que je viens moi, personnellement”, explique ce client, “les frites sont très bonnes. Je viens régulièrement.”
Chaque semaine, c’est entre 250 et 300 kilos de pommes de terre qui vont ainsi passer par la friteuse de Laetitia. Une cuisson qu’elle a appris très vite à maîtriser malgré l’exiguïté des lieux.
“Oui, maintenant, je peux dire que je gère bien ces frites”, assure la friturière. “il faut juste les écouter à la première cuisson et les pincer pour être sûre qu’elles sont bien cuites. J’utilise également un calibre épais pour qu’elles soeint les plus tendres possible”.
Pour plus de confort, une terrasse couverte peut accueillir les clients. Et si la crise Covid a finalement peu affecté l’activité de la friterie, la guerre en Ukraine va faire beaucoup plus mal.
“Ca commence en effet de devenir inquiétant”, commente-t-elle. Le prix des sauces augmente, le prix de l’huile aussi, et on craint vraiment une pénurie. Donc, ça fait peur cette situation car, même si j’ai dû déjà augmenter mes prix, je ne peux décemment pas aller trop loin. C'est un produit qui doit rester abordable et non pas devenir un produit de luxe”, ajoute-t-elle encore.
Mais cela n’entame pas encore le moral de la friturière qui vous accueillera toujours avec un grand sourire. C’est avec le même plaisir qu’elle prépare ses raviers de frites dans son garage...
Sophie Driesen