Début des soldes : des commerçants dans l'expectative et entre nombreux obstacles
Comme chaque début du mois de juillet, les soldes d'été reviennent. L'an dernier, les commerçants étaient encore soumis à plusieurs restrictions avec le Covid-19. Désormais, c'est évidemment bien plus souple mais d'autres obstacles ont fait leur apparition au cours des derniers mois et ce notamment sur la Ville de Liège. Chez les clients, les stratégies sont diverses mais surtout prudentes.
"Avec le pouvoir d'achat qui s'érode, on n'a pas pris de l'avance sur les vêtements d'été notamment pour les petits bouts. Mais on ne va pas faire de folies car on n'a pas de budget XXL, on va chercher la ou les bonnes occasions qui seront rares à mon avis", dit une jeune maman en compagnie de son enfant. Thomas est du même avis : "Je viens acheter une chemise pour un baptême. Ici, je vais plutôt être du genre à cibler mes achats plutôt qu'à faire des achats en masse." William, lui, privilégie une option en particulier : "Je vais avant tout me rendre dans les commerces Liégeois afin de les soutenir dans un premier temps plutôt que d'aller chez des multinationales ou des firmes qui ont moins ces problèmes d'argent."
Entre indexation salariale, hausse des prix, difficultés d’approvisionnement suite à la guerre en Ukraine et la situation post-covid et inondations. La situation n’est pas évidente partout et la clientèle tarde parfois à arriver. "Comparé à d'autres, nous avons eu un bon mois de juin, et je trouve qu'on est mieux considéré qu'il y a 1 an où les gens ne pouvaient pas nécessairement faire les soldes comme ils le voulaient avec toutes ces restrictions. Pour ce premier jour, il n'y a pas encore la foule attendue mais on espère avoir quand même une bonne journée", expose Georgia, vendeuse dans la Boutique Plurielle. "C'est clair qu'on a une baisse de la clientèle et même si on n'est qu'au début des soldes, il y a moins d'afflux de clients", estime Melissa, gérante du magasin Collector, Place Cathédrale.
Globalement, le premier trimestre fut compliqué avant une ré-hausse de la fréquentation à Pâques chez certains commerces comme dans ce magasin de produits locaux. Les touristes sont venus en masse au contraire des Liégeois qui semblent exaspérés par le trafic et l’inaccessibilité de la ville suite aux travaux du tram. "Ces touristes nous ont fait vivre car ce qu'on remarque chez nous, c'est que les Liégeois ne sont plus là. L'appel qu'on lance est non seulement à leur destination mais aussi à ceux de la périphérie. On a peur qu'une fois les touristes parti, que la Ville se meure de mois en mois et qu'on ne sache pas quoi devenir."
L’UCM rappelle qu’elle est à disposition des commerces indépendants qui sont touchés par le chantier du tram. "Nous avions lancé une brochure au début du chantier pour expliquer quels sont les leviers financiers. disponibles pour les commerçants si jamais ils sont handicapés par les travaux", nous dit Valérie Saretto, secrétaire générale de l'Union des Classes Moyennes pour la Province de Liège.
Des mesures sont donc déjà en place pour ces commerces même du côté de l’UCM, on espère pouvoir plus dialoguer avec les autorités communales afin de faciliter l’accessibilité et la visibilité des commerçants liégeois.