Engis: des poules pondeuses retrouvent une seconde vie
Clermont-sous-Huy compte un des 4 plus gros élevages de poules pondeuses en Wallonie. Maxime Tasiaux a démarré cette exploitation en 1998. Tous les deux ans, il renouvelle ses lots lorsqu’ils ne sont plus assez productifs. Les poules sont alors proposées directement aux particuliers pour leur éviter l’abattoir.
Maxime Tasiaux a démarré son exploitation de poules pondeuses à Clermont sous Huy en 1998. Ce sont 42.000 œufs frais qui sont produits chaque jour à destination des boulangeries. Tous les deux ans, cependant il faut renouveler l’élevage lorsqu’il n’est plus qu’à 70% de rentabilité. Pour leur éviter l’abattoir, l’agriculteur proposent directement ses poules aux particuliers. Elles sont vendues 4 euros pièce, plus rentable que l'abattoir...
« On fait ça tous les deux ans. Même si on est un élevage industriel, on se fait mal de nos poules et ça nous fait plaisir de les voir partir dans des familles, plutôt qu’à l’abattoir », explique l’agriculteur.
Une nouvelle vie à offrir à ces poules qui n’ont jamais vu la lumière du jour dans leurs cages de ce poulailler industriel de classe 2. Des conditions de détention qui ne seront bientôt plus autorisées en Wallonie.
« Oui, lorque nous avons démarré en 1998, elles étaient dans des cages encore plus petites, nous avons fait en 2008 de nouveaux investissements pour des cages plus grandes avec des perchoirs et des zones de ponte et, je dois l’admettre, elles étaient beaucoup mieux. Ici, je ne sais pas ce que je vais faire. Soit les mettre sur une large zone à terre ou sur deux étages ? Je ne sais pas. Peut-être que je stopperais aussi l’activité ? », se questionne aujourd’hui Maxime Tasiaux.
Les élevages industriels en cage ne seront plus autorisés au-delà de 2028. Une mesure saluée par l’asbl Suppression des Expériences sur l’Animal qui, depuis 15 ans, a procédé au sauvetage de 150.000 poules pondeuses telles que celles-ci.
« Elles sont 13 dans des cages de un mètre carré, elles ne sortent pas, mais elles pondent toujours ! », explique Solange T’Kint, l’administratrice de l’asbl. « Elles seront peut-être un peu effrayées au départ, mais elles vont très vite se familiariser. C’est vraiment une chance pour elles de retrouver une vie dans un jardin avec de l’herbe, alors qu’elles n’ont connu que la cage… »
Plusieurs exploitations liquident actuellement leurs lots de poules pondeuses. Elles sont ainsi répertoriées, comme celle d’Engis, sur le facebook de l’asbl.
Sophie Driesen
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