Immobilier : la demande qui augmente entraine des dérives
Le baromètre immobilier des notaires de la première partie de 2021 est sorti aujourd’hui. Il indique une augmentation des prix et du nombre de transactions. Le confinement a fait monter la demande, ce qui entraîne souvent des dérives.
Des maisons et appartements vendus, en quelques jours, c'est le quotidien des agents immobilier. Le marché de l’immobilier est pris d’une fièvre inédite en cette période de crise sanitaire. Par rapport à l’année dernière, le nombre de transactions immobilières a augmenté de 28 % en province de Liège. "L'augmentation est importante, mais il faut nuancer cela. L'année passée, beaucoup de personnes voulaient acheter, mais n'ont pas pu, car ils ne pouvaient pas visiter. Alors c'était sûr qu'il y aurait une augmentation. En revanche, c'est clair que là, on atteint des chiffres qu'on n'a jamais eu depuis qu'on fait un baromètre", commente Aline Hugé, notaire à Liège qui a analysé pour nous les chiffres du baromètre.
Des acheteurs souvent trop pressés de signer
En voyant que la demande est grande, les acheteurs sont souvent trop pressés de signer. "Beaucoup de personnes cherchent. Du coup, même s'il y a une offre, ça part tellement vite que l'offre ne comble pas la demande. Ça entraîne une pression mise sur les acheteurs. Les vendeurs peuvent dire que s'ils ne signent pas tout de suite, le bien sera parti dans les jours à venir... Donc certains signent et déchantent par la suite", se tracasse-t-elle.
"S'il y a des vices et qu'ils n'ont pas été cachés volontairement par l'acheteur, c'est trop tard"
En cette période, si vous prenez la peine de visiter plusieurs fois le bien, il risque en effet de vous passer sous le nez. Certains signent donc après une seule visite, un mauvais réflexe. "Ils signent, puis ils nous signalent qu'il y a des vices. On est obligé de leur indiquer que s'il y a des vices et qu'ils n'ont pas été cachés volontairement par l'acheteur, c'est trop tard. Il faut bien se rendre compte que c'est très compliqué de prouver la volonté de cacher un vice de la part d'un vendeur. Alors il vaut mieux prendre le temps de bien visiter le bien avant de l'acheter", détaille Aline Hugé.
L'augmentation des prix se poursuit
Quant aux prix, ils continuent leur augmentation (3 % pour les appartements, 4 % pour les maisons en province de Liège). La province de Liège reste la 2e la moins chère, après le Hainaut. Les appartements y sont vendus en moyenne à 180 000 € et les maisons à 210 000 €. En revanche, les taux d’intérêt des crédits hypothécaires sont assez bas. (P.J.)