La vente de colis abandonnés, une affaire liégeoise !
À l’ère de l’e-commerce, il arrive que certains colis soient "abandonnés". Il s’agit des colis NPAI pour "N’habite Pas à l’Adresse Indiquée", autrement dit des colis qui n’ont pas trouvé leur destinataire. L’entreprise liégeoise "Secondbox" a décidé de leur offrir une seconde vie en les revendant au poids… On vous détaille cette démarche commerciale.
Le site Secondbox.be propose des lots de colis abandonnés. La vente se fait au poids. Par exemple, en ce moment, un lot de 10 kg est à vendre pour 134,99 euros.
Pour savoir qui se trouve derrière cet étonnant business, nous avons poussé la porte d’un entrepôt sur la commune de Ferrières. À l’intérieur, on découvre des dizaines de cartons avec des marchandises centralisées par l’entreprise liégeoise Secondbox. Tout a été récolté auprès des logisticiens comme DHL ou UPS… "On achète les colis aux logisticiens, au poids", explique Romain Fiammetti, le patron de SecondBox. "Et puis nous, on les reconditionne, on les revend; on achète tout ce qui n'a pas été délivré pour diverses raisons. Tout ça est tout à fait légal. Il y a un délai (30 jours) pendant lequel le colis qui n'a pas été délivré doit être stocké pour s'assurer que le destinataire initial ne va pas le réclamer, ne voudra pas venir le rechercher, etc. À partir du moment où il n'a pas été récupéré dans ce délai-là, il est voué à être incinéré. C'est là qu'on intervient, on récupère les colis et on les revend au lieu de les incinérer."
Des colis mystères
Dans les paquets entreposés, impossible de savoir précisément le contenu. Mais avant d’empaqueter, l’entreprise liégeoise procède néanmoins à un tri. L’idée est de rassembler une variété de types de colis dans des lots de 2kg, 5kg, 10kg ou 20kg de marchandises. En moyenne, les délais de livraison vont de 7 à 10 jours. Il existe aussi la possibilité de venir chercher sa commande sur place.
Sur le site Secondbox.be, les avis après ouverture des colis sont plutôt satisfaisants, même s’il y a parfois des déceptions… À chacun de juger si le jeu en vaut la chandelle !
Stéphane Savaris