Sprimont: Après le bétail, l'étable abrite aujourd'hui une boucherie
Pour lancer sa boucherie de proximité à Sprimont, Fabien Pirard n’a pas hésité à sacrifier une partie de son habitation. Ce n’est pas le garage qui abrite son magasin et son atelier, mais son ancien séjour, une ancienne étable pour le bétail. Une transformation plutôt insolite.
Voilà un commerce non pas dans un garage mais dans une ancienne étable. Elle abritait au départ le bétail du propriétaire, puis son séjour, et aujourd’hui sa boucherie. Fabien Pirard a laissé tomber son commerce de gros pour un commerce de détail chez lui à la maison. Son atelier donne sur son jardin.
“Oui, c’est très agréable, plus besoin d’effectuer les déplacements le matin. Je me lève et je suis déjà dans mon atelier”, commente Fabien Pirard, boucher-charcutier de Sprimont.
C’est la crise du Covid qui a un peu précipité les choses. Les travaux de transformation ont débuté en novembre et trois mois et demi plus tard, la boucherie pouvait fonctionner.
“J’avais un commerce de gros à Chênée, mais la crise du Covid m’a contraint à me repositionner dans une nouvelle activité. Ce n’était plus rentable et j’ai dû me séparer de membres de mon personnel. Cette idée de boucherie de détail me trottait depuis longtemps dans la tête et cela s’est décidé très rapidement.”
En place depuis mi-février, la nouvelle équipe a bien pris ses marques en atelier, mais aussi au comptoir. Le commerce de proximité séduit et la clientèle se fidélise peu à peu.
“Oui, c’est chouette de retrouver un commerce ici dans le hameau de Lillé”, affirme cette cliente de Fraiture.
“Vraiment de bons produits ici, de la viande bien fraîche et locale. On apprécie”, confirme encore cette habitante d’Aywaille.
Après 40 ans dans la viande en gros, c’est un nouveau départ pour le boucher-charcutier de Sprimont. Un retour aux sources en quelque sorte.
“Oui, j’ai élevé mon bétail ici, au départ. C'était une exploitation agricole. Puis, j’ai transformé l’étable en salon, salle-à-manger et séjour, puis aujourd’hui en magasin. Il faut encore que je m’adapte”, sourit encore le boucher-charcutier.
Sophie Driesen