Un mois de retard pour la récolte des pommes de terre
La récolte des pommes de terre a pris beaucoup de retard. Alors que la récolte se fait habituellement à la mi-août, il faudra attendre un mois de plus pour les arracher. La météo a joué les trouble-fête. Il faut d’urgence du soleil et de la chaleur.
Après la sécheresse qui avait fait craindre le pire, la pluie a mis toutes les plantations de pommes de terre dans la boue. Une humidité qui fait du bien à la plupart des cultures mais qui ne devrait pas se prolonger.
« L’humidité n’est pas bonne pour la pomme de terre car si elle se prolonge elle peut amener des champignons et des maladies comme le mildiou », commente Baudouin De Wulf Administrateur délégué de la Coopérative STG à Geer.
STG regroupe 16 agriculteurs et compte 400 hectares de pommes de terre destinés au marché du frais. On surveille les parcelles. Les pommes de terre se développent bien, mais on est très en retard sur le calendrier.
« On a 25 à 30 jours de retard, car en avril les pluies ont retardé les plantations. Tout le calendrier a été reculé et nous pourrions commencer à récolter mi-septembre ».
Et ce retard se répercute également sur ce producteur de frites fraîches à Berloz qui attend aussi de pouvoir récolter sa centaine d’hectares de pommes de terres. Ses stocks sont vides et il doit ici se fournir en Allemagne pour faire tourner sa chaîne de production.
« L’est l’offre et la demande qui régulent tout ici », explique Vincent Despriet, l’administrateur de la société Van Colen. « On a épuisé tous nos stocks car la récolte de l’an dernier n’avait déjà pas donné de grands rendements, et on fait le lien entre les deux récoltes en s’approvisionnant en Allemagne. On a nous-mêmes une centaines d’hectares qu’on doit récolter et les coûts ont été multipliés par trois depuis trois mois. En effet ce n’est pas une situation facile. Il faut espérer que la météo se remette vite pour pouvoir lancer les récoltes ».
Et là encore, faudra-t-il que la météo soit du côté des agriculteurs.
« Trop humide, ça va pas car il y a de la boue et trop sec ça va pas non plus car il y a des mottes qui peuvent abîmer les pommes de terre », explique encore Baudouin De Wulf.
Voilà donc une inconnue pour les agriculteurs qui doivent encore composer cet été avec des conditions difficiles. Il faut d’urgence du soleil et des températures en hausse pour les pommes de terre, mais aussi les céréales qui ont bien pris la pluie.
Sophie Driesen
https://www.van-colen.be/societe.php