Un projet pilote pour encourager la formation en alternance
Permettre aux fonctionnaires locaux d'un certain âge, dont les tâches sont pénibles, de travailler moins mais sans perte de salaire, avec l'apport d'un étudiant en apprentissage: les ministres wallons des Pouvoirs locaux et de l'Économie sont venus vendredi matin présenter un projet pilote de leur gouvernement, au centre IFAPME de Villers-le-Bouillet. Un montant de plus de 4 millions d'euros a été dégagé pour ce projet, qui doit encourager la formation en alternance.
Le projet vise une réduction du temps de travail d’1/5 pour les agents de la fonction publique locale de plus de 60 ans qui exercent un métier pénible, sans perte de salaire. "C'est une philosophie qui est relativement simple. Elle part du constat que lorsque l'on a plus de 60 ans, que l'on est dans des métiers pénibles, par exemple fossoyeur, paveur, on peut avoir des difficultés physiques, être plus vite malade. On propose que ces personnes passent en 4/5. Elles vont trouver un jour par semaine du temps pour elles. C'est un équilibre entre le travail et la vie privé," a expliqué à l'agence Belga Christophe Collignon, ministre wallon des Pouvoirs locaux.
Pour compenser cette absence, le gouvernement wallon a proposé de financer les communes pour un budget total de 4.350.000 euros. Un budget qui pourrait être augmenté en cas de succès.
Afin de bénéficier de l'aide du gouvernement wallon, les communes devront respecter une condition. "Il faut qu'elles prennent un étudiant en apprentissage à l'IFAPME qui viendra compléter le temps de travail. Les différents pouvoirs locaux ont reçu une circulaire où nous les invitons à rentrer dans le système. On demande aux communes de regarder dans leur personnel ceux qui ont plus de 60 ans et font partie des petites échelles barémiques dans les travaux pénibles. Une fois la liste établie, la commune l'envoie au gouvernement. On les met en relation avec l'IFAPME et on leur fournit les apprenants," a détaillé Christophe Collignon, présent aux côtés de Willy Borsus.
Les pouvoirs locaux auront jusqu'au 5 septembre pour marquer leur intérêt ou non pour ce projet pilote qui s'étendra sur trois années.
BELGA