Rencontre entre candidats politiques et primo-votants
En vue des élections de juin 2024, les Territoires de la mémoire et le Forum des jeunes ont organisé plusieurs activités pour aider les jeunes à appréhender le monde politique. À quelques semaines du scrutin, une classe de rhéto de l'Athénée Lucie Dejardin à Seraing a eu l'opportunité de rencontre plusieurs candidats.
Débattre et interroger des représentants politiques, un sacré défi pour ces élèves de sixième secondaire. Loin du cliché des débats houleux et des jeunes désintéressés par la politique, l’exercice est pourtant réussi avec brio. Pour leur professeure de français, Anne Jurasz : "les élèves étaient extrêmement pertinentes dans leurs questions, ils posaient notamment régulièrement la question de la faisabilité des mesures, de leur financement. Donc je me dis que c'est gagné, qu'ils ont un esprit critique, qu'ils ont appris des choses".
Depuis plusieurs semaines, les élèves ont préparé leurs questions. Alors au moment de les poser, ils se montrent attentifs et n'hésitent pas à relancer les différents candidats lorsque ces derniers manquent de précision dans leurs réponses. Parmi ces jeunes primo-votants, Isaline est séduite par cette demi-journée de discussions : "J'ai vraiment adoré parce que ça m'a appris plein de choses. Je ne m'intéressais pas du tout à la politique, je n'avais pas d'avis et j'avais un peu peur pour les futures élections".
Face aux questions sans tabou, précises et parfois déconcertantes, débattre face à des jeunes n’est pas toujours simple pour les candidats et candidates. Julie Ricard, employée au service pédagogique des Territoires de la mémoire souligne que "l'exercice était intéressant pour les élèves mais aussi pour les représentants politiques. C'était vraiment un exercice de discussion, apprendre à adapter son langage, à développer de part et d'autre une vraie écoute, un vrai regard critique sur ce qui est dit et proposé".
A l’issue de ces rencontres, l’idée de voter pour la première fois suscite toujours un peu de nervosité dans les rangs des primo-votants. "Je me sens stressée parce que j'ai peur de faire le mauvais choix, j'ai vraiment envie d'être sûre de moi" confie Serena. Aaron abonde dans le même sens : "je me sens un peu chamboulé, je ne sais pas exactement comment voter mais je pense qu'avec les sujets abordés avec les politiciens, ça va pouvoir m'aider à voter".
Satisfaits du déroulement de cette activité, les Territoires de la mémoire et le Forum des jeunes envisagent de réitérer l’expérience plus régulièrement, en dehors des campagnes électorales.
Louis Oger