L'ambassadeur des Pays-Bas à l'école !
C’est en ce moment "La semaine du néerlandais" et ce jusqu’au 10 octobre. L’initiative annuelle a pour objectif de promouvoir la langue de Vondel, notamment à travers son apprentissage. Dans ce cadre, le projet Interreg "EMRLingua", dont la volonté est de faire la promotion des langues voisines dans l’Euregio, a organisé la visite de l’ambassadeur des Pays-Bas en Belgique à l’Athénée Royal de Visé-Glons.
C’est avec la chanson "Hallo Wereld" que les élèves de 6ème primaire de l’Athénée de Visé-Glons ont souhaité la bienvenue à leur invité de marque ce mercredi. Cravate orange en guise de clin d’œil à son pays, l’ambassadeur des Pays-Bas en Belgique a animé la matinée des jeunes visétois en immersion en néerlandais.
Dans cet établissement, les élèves pratiquent le néerlandais dès la 3ème maternelle. Toutes les matières sont données dans les deux langues, français-néerlandais. Avec l’aide d’enseignants dont le néerlandais est la langue maternelle, cela donne un résultat probant. Ces enfants en immersion n’ont pas peur de s’exprimer dans une langue étrangère et ont déjà un bon vocabulaire de base avant d'entrer en secondaire...
L’ambassadeur des Pays-Bas en Belgique est convaincu par les bienfaits de cet apprentissage. "Je crois que c'est très bon pour l'intelligence", assure Pieter Jan Kleiweg. "Pouvoir parler les deux langues, cela leur donne aussi de grande possibilité en vue de leur futur. De plus, des études ont démontré qu'une fois que quelqu'un parle bien le néerlandais, l'anglais est souvent beaucoup plus facile à apprendre car les élèves ont appris une langue germanique."
Revoir la copie pour les cours de langue
Pour améliorer le niveau en langue des petits wallons, le pouvoir organisateur Wallonie Bruxelles Enseignement (WBE) compte bien s’inspirer des méthodes en vigueur, notamment à Visé. "Si ces élèves là parlent bien, c'est parce qu'on leur laisse le temps de parler", constate Manuel Dony, le directeur général de WBE. "Sans doute qu'on ne fera pas de l'immersion partout mais on doit réagir au fait qu'on apprend pas une langue en la parlant deux heures par an dans une classe de 26 ou 27 élèves."
La prise de conscience est réelle, installer une nouvelle dynamique pour enseigner le néerlandais et les langues en général est plus que jamais devenu une priorité à l’échelle wallonne.
Stéphane Savaris