Les écoles sans cotation : Fini la peur de l'échec
En cette période de fin d'année, de nombreux élèves reçoivent leur bulletin. Un facteur de stress pour de nombreux enfants. Nous nous sommes intéressés aux cotations et aux problèmes qu’elles peuvent entraîner. Certaines écoles ont décidé de ne plus coter leurs élèves.
Contrôle, bulletin... Cette période de fin d’année est synonyme de gros tracas pour de nombreux élèves. À l’école communale Marcel Thiry de Mehagne, il a été décidé il y a quelques années de ne plus donner de cote. "La première chose qu'on a constatée, c'était que les enfants attendaient leurs points pour savoir s'ils recevraient leur cadeau après leur bulletin. En parallèle, certains pleuraient, car les points qu'ils avaient reçus n'étaient pas à la hauteur de leurs attentes ou plutôt de celles de leurs parents. On a voulu arrêter ça", précise Sophie Blanche, une institutrice en 3e et 4e primaires à l'école communale Marcel Thiry.
Au fil des ans, les cotes se sont transformées en appréciations, pour ensuite devenir des flèches vers le haut ou vers le bas. Aujourd’hui, ils ont même abandonné tout ce qui pourrait amener les élèves à entrer en compétition pour favoriser une pédagogie plus constructive. "Je veux que ce soit une évaluation continue. Parfois, il faut juger plus individuellement les élèves. Alors je fais de plus petits groupes, ou je les place individuellement. Mais le type de contrôle durant lequel chacun s'isole avec sa farde, vous ne verrez plus ça ici", explique Isabelle Hallot, une institutrice en 2e primaire dans cette même école.
Fini les contrôles et les tests de fin d’année, leur évaluation dure maintenant toute l’année. Les bulletins font quant à eux une dizaine de pages et expliquent aux parents les acquis et les lacunes de leur enfant. "Si je vous dis que vous avez 7/10, cela ne vous apprend rien sur vos capacités, vos forces, vos lacunes... On a donc choisi d'exprimer cela uniquement grâce aux mots, pour mieux rendre compte de la réalité", souligne le directeur Philippe Motte Dit Falisse.
S’ils le souhaitent, les parents peuvent débriefer du bulletin avec les instituteurs. Pour arriver à ce résultat, le directeur et l’équipe pédagogique ont avancé pas à pas. Ils comptent encore faire évoluer leur méthode, mais ils constatent que les élèves n’ont pas de problème en entrant en secondaire. (P.J.)