Manger local et bio à la cantine : des panneaux didactiques dans les écoles de la Ville de Liège
Manger bio ou local, cela fait partie des enjeux des cantines durables. A Liège, un kit de sensibilisation pour une alimentation plus saine va débarquer dans les réfectoires des écoles fondamentales.
En un dessin, voici le repas idéal proposé aux écoles et aux crèches par la ville de Liège. Ces panneaux s'inscrivent dans le programme européen "BioCanteens", dont l’objectif est de sensibiliser les enfants à une alimentation saine et durable.
Benoît Bruneau, chargé de projet “BioCanteens” pour la Ville de Liège : “L’idée, c’est d’avoir des visuels qui vont pouvoir être utilisées par la suite aussi dans d’autres contenus de sensibilisation de la ville. Concrètement, on a une première planche sur la saisonnalité des fruits, rappeler que c’est important, que chaque fruit et légume à sa saison, que ce n’est pas anodin d’aller chercher un fruit ou un légume à n’importe quelle saison”.
Un champ pédagogique
Ces visuels seront installés dans les réfectoires des écoles fondamentales ainsi que dans un champ situé à Sainte-Wallburge, où un projet de maraîchage urbain a vu le jour en février dernier.
Florence Henrard, chargée de mission au sein de la “Ceinture Alimen-Terre Liégeoise” : “C’est recréer du lien entre les producteurs et les petits consommateurs, ce lien qui a été un peu détruit par les productions industrielles. Les enfants n’ont plus conscience de la façon dont est produite la nourriture qu’ils mangent tous les jours. Il faut que ce soit aussi un projet pédagogique. On va organiser avec différents animateurs, des parcours pédagogiques pour découvrir le métier du maraîcher”.
Objectif 2024 : 100 % bio et local
Les repas des cantines de la ville sont préparés dans les cuisines de l’intercommunale IsosL, qui se fournit de plus en plus chez des producteurs locaux.
Maggy Yerna, présidente d’ISOSL et échevine du développement économique et territorial à la Ville de Liège : “L’objectif est évidemment que cela ne se traduise pas par une augmentation des tarifs pratiqués ou en tout cas une augmentation raisonnée. Nous devons donc travailler sur nos cahiers des charges dans le cadre d’un marché publics pour essayer d’augmenter cette part de produits bio ou circuit court et, d’un autre côté, travailler peut-être avec une réflexion sur l’anti-gaspillage. Et ce qu’on gagnerait dans une réflexion antigaspi, le réinjecter en qualité de produits”.
L’objectif est donc de proposer dès 2024 des plats 100 % bio et durables dans les cantines scolaires, décorées dorénavant de ces nouveaux panneaux didactiques.
Mallaury Lehnertz