Un espace Dojo pour former les futurs policiers
L’uniforme bleu. L’uniforme de policer. Un métier qui fait souvent rêver les plus petits. Mais que se cache-t-il réellement derrière cette profession? Comment devient-on policier? Pour le savoir, ils sont nombreux à s’être rendu à la journée portes ouvertes de l’école de police de la province de Liège le 15 avril dernier. Un nombre important de visiteurs qui a augmenté par rapport aux années précédentes. Un engouement dont se réjouit Pascal André, directeur de l’école.
" L'idée de cette journée portes ouvertes était constituée. Il y avait deux axes. C'était d'abord de montrer à tous qui peut être intéressé par une carrière policière, le panel des possibilités qui s'offrent à lui. Et puis, il y avait aussi, soyons un peu chauvin, cette volonté de montrer ce que nous développons ".
Et côté démonstration, les visiteurs ont été gâtés, notamment grâce à l’espace Dojo. Ici, les futures recrues sont formées au self-défense dans un local équipé du sol au plafond de tapis de mousse. Un espace qu’ils utilisent principalement pour leur cours de maîtrise de la violence. Un élément qui sera primordial lors de leurs interventions difficiles. " Ce sont des techniques qui sont d'abord et avant tout axées sur la gestion du stress, la désescalade et, à un moment donné, s'il faut effectivement utiliser les moyens de contrainte, ce sont des moyens qui sont définis".
Une formation indispensable
Ces cours de maîtrise de la violence permettent aux policiers d’être prêts pour leurs futures interventions. Une formation bénéfique mais surtout indispensable pour Gilles Hennaut, aspirant inspecteur. " Ça nous apporte un plus sur ce qu'on va voir sur le terrain. Ça nous prépare un peu à toutes les situations qu'on a et ici, on a vraiment un aspect plus physique, plus technique qu'on apporte dans les situations vécues".
Les jeux de rôles font aussi partie intégrante de la formation. Homme en état d’ivresse sur la voie publique, vol dans une épicerie ou encore personne en danger dans un appartement, tout y passe. La province a d’ailleurs équipé ses bâtiments de plusieurs fausses pièces telles qu’une maison ou encore un magasin. De quoi plonger les policiers dans le grand bain. Un apprentissage pratique qui représente tout de même les 3/4 de la formation. Après les jeux de rôles vient la période de l'alternance où les policiers se rendent directement dans des zones de police.
Chaque année, l’école accueille un peu plus de 200 élèves qui aspirent à devenir policier. En parallèle, elle continue à former des hommes déjà présents dans le paysage opérationnel mais qui souhaitent avoir une expertise ou un rafraîchissement à l’égard de certaines matières. Ils sont plus de 6.000 par année.
Océane Gaspar