Du biodiesel pour les bus : quel impact sur la qualité de l'air ?
Le biodiesel semble une alternative intéressante aux énergies fossiles afin de réduire les émissions de CO2 et d’améliorer la qualité de l’air.
Les sociétés de transport en commun pourraient envisager d’utiliser les biocarburants pour diminuer leur empreinte carbone.
Mais avant cela, il est important de déterminer si l’utilisation de biocarburant dans leur flotte n’altère pas la qualité de l’air.
La ville de Liège accueille durant tout le mois d’août une étude menée par une ingénieure doctorante de la VUB. Grâce à des bus mis à disposition par le TEC et à un matériel de pointe appartenant à l’ISSEP, Séverine Cassiers va réaliser des analyses en conditions réelles sur trois types de biocarburant :
- du B70 tel qu’on en trouve déjà dans le diesel
- deux biodiesels en proportion à 30% issu d’une part d’huile végétale et d’autre part d’huile alimentaire usagée.
Les tests se font grâce à un bus équipé d’un laboratoire embarqué qui mesure à la sortie du pot d’échappement les polluants comme l’oxyde d’azote et les particules fines ainsi que les émissions de gaz à effet de serre. Les tests sont standardisés. Pour chacun des carburant, le bus effectue durant 1h30 le même parcours avec arrêts, redémarrages, ouvertures des portes et cela à différentes vitesses.
Les résultats de ces tests seront analysés d’ici fin 2019 et donneront lieu à des publications scientifiques. S’ils démontrent que l’introduction de biodiesel dans le carburant des bus n’entraîne pas de conséquences négatives sur la qualité de l’air cela pourrait être un signal intéressant pour les gestionnaires de flotte de transports en commun.
F. Bonivert