L'avenir de l'aviation au coeur d'un débat environnemental à Liege Airport
Lancé en 2019 par la Commission Européenne, le Green Deal, ou pacte vert, est un plan visant à faire de l'Europe le premier continent neutre sur le plan climatique, avec des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d'ici 2050. Dans ce contexte, le défi est de taille pour le secteur de l’aviation et les aéroports régionaux. La société wallonne des aéroports (SOWAER) a initié une réflexion lors d’un événement légèrement perturbé en fin de semaine dernière à l’aéroport de Liège.
Devant le terminal de Liege Airport, quelques militants de l’organisation "Stop Alibaba & Co" se sont réunis avec banderoles et tractes à la main. À l’occasion d’un colloque de la SOWAER, la société wallonne des aéroports, autour du Green Deal, le pacte vert européen, ils ont réitéré leur point de vue sur le développement aérien. "Pour nous, c'est une clownerie", assure Léo Theunissen, porte-parole de Stop Alibaba & Co. "L'aviation verte est un rêve du greenwashing. Nous pensons que c'est impossible et nous militons pour un arrêt de l'extension de l'aéroport de Liège."
À l’intérieur de l’aéroport liégeois, la SOWAER a décidé de parler de ce qu’elle appelle "les demains durables" et de réagir aux propos des militants. "Nous tendons la main à toute organisation qui veut avancer", déclare Nicolas Thisquen, président du comité de direction de la SOWAER. "Ce que je remarque, c'est que Stop Alibaba n'est pas forcément dans un dialogue et je le regrette."
Le colloque en présence de représentants européens aborde la question des enjeux liés à l'effort climatique. L’envol vers une aviation plus verte est au cœur du débat et là encore tout le monde n’a pas la même vision quant à l’avenir du secteur. "Les avions progresse depuis une cinquantaine d'années au niveau du bruit et de la consommation, c'est encore perfectible mais nous voulons réfléchir aux solutions durables", précise Nicolas Thisquen de la SOWAER. Pour Léo Theunissen de Stop Alibaba, le discours est différent : "La SOWAER fait semblant de ne pas savoir que l'aviation dû à la raréfaction du pétrole va devoir diminuer."
On l’a bien compris à l’enjeu majeur se situe au niveau des compagnies aériennes et des constructeurs.
Stéphane Savaris