Le village d'Omal fait les frais de la météo : inondations et coulées de boue
D'importantes inondations et coulées de boue ont causé pas mal de dégâts à Omal, sur la commune de Geer. Des habitants, mais aussi des commerces et une école de danse ont été sinistrés. Aucun blessé n'est à déplorer, mais les dégâts, principalement sur la chaussée romaine, sont impressionnants.
A l'école de danse "Ainsi Danse Omal", ce matin, on a troqué les chaussons pour les bottes. Les quantités d'eau tombées ces derniers jours ont fini par s'accumuler. Résultat : une quinzaine de centimètres ont pénétré dans les salles. Les dégâts sont importants. Coleen Trussart est professeur et élève, elle explique : "Ça fait quelques années qu'on est ici. Avant, c'était du béton au sol, mais le béton, c'est désagréable pour danser. On a donc tout fait pour avoir du parquet. Cela fait six mois qu'on en a enfin. Il a coûté 25 000 € et il est foutu, pour la poubelle".
Ici, finis les stages, mais aussi les répétitions pour le spectacle de fin d'année. L'école cherche une nouvelle salle en attendant la remise en état. Plus loin, même constat parmi les voisins d'un tout nouveau lotissement. Tous ont fait les frais de la météo. Les coulées de boue venant des champs ont envahi leurs jardins et garages. "Toute l'eau est venue des champs. Avec la puissance qu'il y avait malheureusement, tout ce qui est égout n'a pas su absorber. On s'est alors vite retrouvés inondés. Heureusement, l'eau s'est arrêtée juste à la limite des seuils des portes", explique Christophe Pribilinec, un habitant du lotissement depuis six mois.
C'est la première fois qu'Omal subit de telles inondations et coulées de boue. Par le passé, même pendant les inondations de 2021, il n'y avait rien eu. "C'est malheureusement un peu la faute à pas de chance. Parce que la quantité d'eau étant telle que le champ, n'aurait pas pu absorber et les égouts non plus. Maintenant, on a plus qu'à prendre notre courage à deux mains", ajoute Christophe Pribilinec.
Hier soir, police, pompiers, services de voirie étaient présents sur place. Des barrières de sécurité et des sacs de sable ont été installés, comme devant chez Jacques et Marylène. Mais cela n'a pas suffi. "On a vu l'eau qui venait de plus en plus, de plus en plus. Et puis elle est montée et elle a commencé à traverser la route. Elle venait d'en face, des maisons et du parking et elle a fini par traverser. Et elle est arrivée ici à l'intérieur. C’était déjà arrivé tout juste aux rigoles par le passé, mais entrer et avoir 35 cm, ça, on n’avait jamais eu", raconte Jacques Gathot, habitant d'Omal.
La commune de Geer réfléchit donc à des solutions pour l'avenir. "La semaine prochaine, et on a déjà commencé ce matin, on aura un débriefing pour améliorer les réactions. Le but est d'être encore plus rapides au moment où cela arrive notamment en termes de sécurité et de mise en place de barrières de signalisation. Le but est également de tirer des conclusions quant à un certain nettoyage qui doit être fait ou à certains travaux préventifs. Il y a une chose qu'on ne sait toutefois pas contrôler : la quantité d'eau, l'heure à laquelle elle arrive et l'endroit où elle va tomber", confie le bourgmestre de Geer, Dominique Servais.
Pelles et seaux à la main, il reste à ces riverains le nettoyage à présent, en attendant le retour du beau temps.
O.G.