Les déchets des inondations triés et recyclés à Tinlot
Si Intradel doit faire face à une accumulation de déchets à traiter, les plus petits centres de tri et de recyclage ne sont pas en reste. Celui de Tinlot tourne à plein régime. 40.000 mètres cubes ont été amenés sur le site. Un volume qui est toujours en cours de triage avant de rejoindre d’autres filières de valorisation.
Le centre de tri de Tinlot a été fortement sollicité après les inondations du mois dernier. Les communes de Hotton et de Hamoir ont notamment fait appel pour évacuer les débris qui s’accumulaient dans les quartiers sinistrés. Cela représente un tas impressionnant de 40.000 mètres cubes qui est toujours en cours de triage.
« Je pense que les communes ont un peu réagi dans la panique, et nous ont commandé 30 à 40 conteneurs sur place pour évacuer au plus vite les déchets. Ils ont tous été remplis et tous amenés ici pour être traités. C’était un boulot intense », explique Joël Hieff, le directeur du centre de tri de Tinlot.
Le volume est impressionnant et ne représente pourtant qu’une infime partie des déchets dus aux inondations. Ici cependant tout va être trié au maximum pour pouvoir être recyclé. L’objectif est de réinjecter 80% de ce qui arrive dans différentes filières de recyclage.
« Moi, j’espère tout de même récupérer plus de 50%, mais il y a beaucoup de choses abîmées que l’on devra jeter. Habituellement notre objectif est de recycler 80% et de ne jeter que 20% maximum », commente encore Joël Hieff.
Une quinzaine de personnes sont actuellement employées au centre de tri de Tinlot. Toutes ont pu faire face au surcroît d’activité sur le site. Les inondations ont en effet généré un volume de déchets équivalent à ce qui est habituellement traité en un an par la société. Et ce n’est pas terminé, loin de là.
« Les camions continuent d’arriver sur le site, mais plus à la cadence infernale des premiers jours ».
Le travail ne manquera pas pour les prochains mois ici à Tinlot. Le centre a ouvert il y a un peu plus d’un an, et a très vite pu trouver sa place. L’effectif a déjà été doublé et le bilan de cette année, même sans les inondations, s’annonçait déjà très satisfaisant. Le recyclage et la récupération forment l’ADN de la société.
Sophie Driesen