Opération de nettoyage sur l'Amblève: près d'une centaine de bénévoles mobilisés
De nombreux bénévoles s’activaient aujourd’hui au bord de l’Amblève pour une opération de nettoyage solidaire. Des amoureux de la nature qui ont retroussé leurs manches pour évacuer les déchets accumulés lors des inondations. Un travail qui s’annonce de longue haleine.
Grande opération de nettoyage ce vendredi le long de l’Amblève. De nombreux bénévoles avaient répondu à l’appel de Be Wapp pour cette action solidarité propreté inondation. Le contrat rivière coordonne l’ensemble de la mobilisation sur 6 km le long du cours d’eau.
« Suite aux débordements hors norme de nos cours d’eau, de nombreux déchets ont été dispersés
dans et autour des rivières. Dans ce contexte, une action « Solidarité Propreté Inondation » a été sollicitée par la Ministre de l’environnement et initiée par l’asbl Be WaPP. Les contrats de rivière et les communes organisent donc des opérations de nettoyages avec le concours d’associations et des nombreux citoyens désireux d’apporter leur contribution à la remise en état des zones impactées», explique Christine Heinesch coordinatrice Contrat Rivière Amblève-Rour
« La Province de Liège prend en charge une assurance pour chaque bénévole.
Le contrat de rivière de la Dyle-Gette et l’ULg ont prêté des barques.
BeWapp fourni des gants, des chasubles et des sacs de ramassage
Spadel, usine de Bru, offre 300 bouteilles d’eau et la commune de Comblain-au-Pont offre un sandwich à chacun.
Engie-Electrabel ne turbinera pas durant les heures de nettoyage pour éviter que le niveau de l’eau n’augmente.
Les communes assureront l’évacuation des déchets rassemblés par les bénévoles », précise-t-elle encore.
La tâche est colossale. On ramasse des déchets de tous côtés.
Les tas s’accumulent très vite le long des berges. Un travail éprouvant, mais les volontaires sont motivés.
« Je suis un amoureux de la région. Je me suis d’ailleurs installé à Stoumont depuis plusieurs années », explique Dirk Janssens, un bénévole anversois. « On ramasse beaucoup et tout le temps, et les endroits sont souvent difficiles d’accès. C’est ça le plus éprouvant ».
« Je viens de Bruxelles, j’ai vu un article dans le journal et je me suis inscrit et je me rends compte que ce n’est pas pour rien. Le travail est dantesque ! », s’exclame Jean-Marie Peeters, bénévole.
« Il s’agit dans un premier temps, d’intervenir sur les « à-côtés » des berges pour y ramasser des déchets d’une taille mobilisable par une personne seule. L’action envisagée s’adresse plus spécifiquement aux adultes.
Pour que ce projet fonctionne, il nécessite la collaboration active de bénévoles.
Pratiquement, une plate-forme informatique a été développée afin de permettre l’encodage des
zones à nettoyer et l’inscription des volontaires. Les citoyens soucieux de se mobiliser peuvent sélectionner les zones souhaitées et participer aux actions planifiées », commente Christine Heinesch.
En parallèle d’autres organismes plus « spécialisés » entreprennent un nettoyage plus en profondeur. Les pêcheurs se sont très vite mis en action ainsi que des riverains, des propriétaires de campings, ...
Les spéléologues nettoient les chantoirs.
Des plongeurs, durant 3 jours, s’occuperont du lit de l’Amblève et des berges difficiles d’accès.
Le Laboratoire d’hydrographie et de géomorphologie fluviatile du département de géographie de l’Université de Liège a constitué un grand groupe pour parcourir plusieurs km de la rivière.
« On ramasse beaucoup, mais on a malheureusement pas l’impression d’avancer », explique Alexandre Peeters bénévole Labo hydrographie et géomorphologie fluviatile ULiège.
Pourtant, près d’une centaine de paires de mains s’activent aujourd’hui le long de l’Amblève jusqu’à la confluence avec l’Ourthe. Des amoureux de la nature et de la rivière.
Et il faudra du temps pour effacer les stigmates des inondations.
D’autres opérations seront nécessaires et sont déjà programmées dans les prochaines semaines, jusqu’à la fin du mois d’août. Les volontaires peuvent s’inscrire via l’asbl Be Wapp.
Sophie Driesen