Les dépôts clandestins de laboratoires de drogue en augmentation
Les polices locales de notre province sont confrontées à un nouveau phénomène: des dépôts clandestins liés à la production de drogues. Depuis cet été, de plus en plus de dépôts sont découverts. Un triste constat qui inquiète les autorités, désemparées face à ces trafics et à toutes les dérives qui les entourent.
À Haccourt, sous le pont de chemin de fer qui traverse la Meuse, des dizaines de bidons de produits chimiques ont été découverts le 14 septembre dernier. Après analyse, il semblerait qu’ils aient été utilisés pour produire notamment des amphétamines. Ces dernières semaines, les dépôts se multiplient dans les zones de police de notre province. Par exemple, dans la zone de Hesbaye qui couvre 9 des 84 communes de la province de Liège. "Sur notre zone, nous avons découvert 4 dépôts de ce type depuis le mois de juillet. C'est un nouveau phénomène pour nous. Nous n'avons pas beaucoup d'informations, car ces dépôts ont lieu sur des chemins de remembrement. Il n'y a pas eu de témoin", explique le commissaire Parmentier, directeur opérationnel de la zone de police de Hesbaye.
La police fédérale mène l'enquête
La police fédérale semble quant à elle avoir plus d’informations sur ces dépôts et sur le trafic qui a lieu en amont. La police locale les appelle à chaque nouvelle découverte. "Le laboratoire technique et scientifique de la police fédérale est appelé pour analyser tout ce qu'il y a sur ces scènes. Lors de ces 4 découvertes, la protection civile a également été appelée, car ces produits sont dangereux. Ils se chargent de leur transfert pour qu'ils soient détruits. Il faut savoir que lorsque les produits sont sur un terrain public, c'est la commune qui paye. Par contre, lorsque c'est sur un terrain privé, c'est le propriétaire qui paye... Et souvent cela pose problème parce que ça coûte très cher, donc il va falloir trouver une solution", souligne le commissaire Parmentier.
Nous avons demandé à la police fédérale de nous éclairer sur ce phénomène. Malheureusement, on nous a demandé d’attendre avant de recevoir des réponses à nos questions, car une enquête est en cours. (P.J.)