Trafic de drogues et prostitution dans le passage Bury: le ras-le-bol des riverains
Plusieurs rues de Liège sont particulièrement évitées par les passants. Parmi elles, le passage Charles Bury où des trafics de drogues et de la prostitution se déroulent tous les soirs et s'accentuent le week-end. Les riverains en ont marre, ils souhaitent que la ville passe à l'action.
Ce samedi matin, tout était calme dans le passage Charles Bury à deux pas du cœur historique de Liège. Cependant, tous les soirs depuis leur balcon, les riverains sont témoins d’un triste spectacle. "On voit du trafic de drogues, des gens qui se piquent, des cris, des personnes toxicomanes en détresse. Ce n'est pas très agréable au quotidien", s'attriste Antonin Kehl dont le balcon donne directement sur le passage.
Les plus vieux riverains se souviennent d’une rue plus paisible. Depuis plus de 10 ans, la situation n’a fait qu’empirer. Selon certains, depuis l’installation de la Croix-Rouge de l’autre côté du boulevard de la Sauvenière en novembre 2021, la situation a encore empiré. "Ils vont manger là et viennent se décharger ici", affirme d'une mine dégoûtée Solange Delmotte, une riveraine du passage Bury.
Les riverains apportent des solutions, la ville ne concrétise rien
Juste à côté du passage se dresse la collégiale Saint-Jean l’Évangéliste et un couvent de frères dominicains. Eux aussi confrontés à la situation, ils ont dû dresser une barrière d’une valeur de 25 000 euros avec les riverains pour gagner en tranquillité. Ils regrettent l’inaction des autorités pour préserver ce passage qui figure dans les lieux touristiques liégeois. "Cela fait 14 ans que je suis là et rien n'a changé. La première chose à faire, ce serait de réparer l'éclairage dans la rue. Ce serait déjà une belle avancée pour la sécurité de tous", juge Jean-Baptiste Dianda Kabamba, un des prêtres dominicains.
La ville dit être au courant de la situation, mais aucune solution viable n’a été trouvée. Les riverains pensent que fermer le passage de bout en bout pendant la nuit pourrait être une solution. Malheureusement, cela fait plusieurs années que l’idée est sur la table, mais que ces Liégeois vivent encore le même calvaire. (P.J.)