Pas de sanction à l'encontre des trois militants cyclistes
Le tribunal correctionnel de Liège a accordé mardi la suspension du prononcé à trois militants cyclistes, poursuivis pour avoir effectué des graffitis illégaux dans le but de créer une "bande cyclable suggérée" dans le centre de Liège. Les faits d'entrave méchante à la circulation n'ont pas été retenus contre eux.
Le 25 février 2019, ces militants du GRACQ (Groupe de recherche et d'action des cyclistes quotidiens) avaient peint le sol de la rue Hors-Château à Liège pour y créer une "bande cyclable suggérée". Vingt-trois logos de vélos avaient été peints à l'aide de pochoirs. Ce marquage au sol était illégal. Les trois auteurs avaient été repérés par des caméras de surveillance et avaient été interceptés avec leurs bombes de peinture blanche. Le parquet de Liège leur avait proposé le paiement d'une transaction de 100 euros pour mettre fin à la procédure, mais les trois militants cyclistes avaient refusé. Ils avaient alors été renvoyés devant le tribunal et poursuivis pour des faits qualifiés d'entrave méchante à la circulation et de dégradation d'objets publics (rappel des faits dans notre reportage JT).
Devant le tribunal, ils avaient précisé que leur action était destinée à faciliter la circulation dans une rue dangereuse et que leur but était d'inviter les cyclistes à emprunter leur chemin, tracé sur la bande des bus. Ils ne revendiquaient pas la création d'une piste cyclable mais celle d'une bande cyclable suggérée. Pour le parquet, en imposant un marquage qui avait pour but de redessiner la circulation, les militants avaient privilégié leur intérêt personnel, au détriment de l'intérêt des usagers dans leur globalité. Le tribunal n'a pas retenu les faits d'entrave méchante à la circulation mais bien les faits de dégradations à travers les graffitis réalisés. Les militants, qui avaient admis les faits et invoqué un état de nécessité, ont bénéficié de la suspension du prononcé, accordée pour une période de trois ans.
Source : Belga