La mobilité à Liège va changer de visage
Liège va connaître des changements au niveau de sa mobilité. Actuellement un groupe de travail planche sur un vaste plan de mobilité afin de mieux répartir l’espace public entre automobilistes, piétons et cyclistes. Certaines mesures ont déjà été annoncée comme l’installation de panneaux b22 et b23 ou la mise en zone cyclable de 22 rues de la cité ardente. D’autres mesures suivront d’ici la rentrée de septembre.
Les automobilistes Liégeois vont devoir s’y habituer, les cyclistes vont bénéficier de plus de place à Liège. Des panneaux B22 et B23 vont être installés sur 34 carrefours du centre-ville pour la fin du mois de juin.
Ces panneaux représentent un grand changement pour les cyclistes.
"Ce signal permet aux vélos de passer alors qu’un feu est rouge" explique Patrick Jaquemin, coordinateur au Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes Quotidiens (GRACQ) de Liège. "C’est possible dans beaucoup de carrefours lorsque cela ne représente pas un danger pour les cyclistes par rapport aux véhicules qui ont le feu vert. Ils faut juste que les cyclistes soient très prudents lorsqu’il y a des passages piétons, qui eux bénéficient du feu vert lorsque c’est rouge pour les voitures. Ce panneaux, et donc l’autorisation de franchir un feu rouge, est un gain de temps énorme pour les vélos."
L’installation de panneaux B22 et B23 fait partie d’un arsenal de mesures adoptées lors du dernier collège communal liégeois. Dans la foulée, la décision de mettre 22 rues de la cité ardentes en rues cyclables a également été prise.
"C’est une excellente nouvelle pour les usagers du vélo" déclare Patrick Jaquemin, coordinateur au GRACQ de Liège. "Cela signifie en quelque sorte que l’ordre des priorités en matière d’occupation de la voie publique est inversé. Concrètement, les cyclistes, dans ces rues cyclables, peuvent occuper l’entièreté de la bande de circulation. Ils peuvent se placer au milieu de celle-ci. Ils ne sont pas obligés de se serrer sur la droite de la route le long des voitures parquées et de se faire frôler par les voitures qui les doublent. Cette mesure est très sécurisante pour les cyclistes."
Une meilleure répartition de l’espace
Liège est en pleine réflexion, et agit. C’est l’entièreté de sa mobilité que la ville repense.
"C’est un vaste plan qui est enclenché" explique Gilles Foret, échevin de la mobilité de la Ville de Liège. "Nous avons l’ambition d’aménager des axes cyclables plus sécurisés pour les différents usagers de la mobilité douce. Nous voulons que les piétons, les cyclistes et les automobilistes trouvent leur juste place. Il est important de pouvoir rééquilibrer la place que chaque usager de la mobilité trouve dans la ville."
Cela passera également par l’élargissement du piétonnier au centre-ville, et ce notamment aux alentours de la place cathédrale. Dans ce vaste projet, ce sont l’ensemble des acteurs de la mobilité qui sont autour de la table. Le TEC, les autorités locales, la Région Wallone, forces de police, Urbagora, mais aussi les représentants des cyclistes comme le Gracq.
Des mesures échelonnées dans le temps
La période de confinement, les travaux du tram et une rentrée de septembre qui s’annonce intense au niveau du trafic automobile sont divers facteurs qui ont été le déclic d’un processus en gestation depuis longtemps. Beaucoup de mesures ont déjà été annoncée, d’autres suivront. La mise en œuvre de celle-ci se fera de manière progressive.
"La temporalité sera variée" explique Gilles Foret, échevin de la mobilité de la Ville de Liège. "Nous espérons dans les prochaines semaines pouvoir mettre en œuvre les rues cyclables et l’abaissement de la vitesse au centre-ville à 30 km/h à la place de 50 km/h. À l’horizon de la rentrée de septembre, nous aimerions avoir mis en place des axes sécurisés, des couloirs pour les vélos, qui permettent de relier différents points de la ville entre eux."
Ces mesures seront dans un premier temps temporaire pour une période de 6 mois renouvelable une fois. Une analyse continue de leur efficacité et certains ajustements seront encore effectué avant leur entrée en vigueur définitive.