Des centaines de personnes, plus de 600 selon les organistateurs, se sont rassemblées ce samedi contre la vente de l’observatoire de Cointe. Depuis février, la Région wallonne l’a officiellement mis en vente pour un prix minimal de 950.000 euros. Depuis, de nombreux Liégeois se soulèvent contre cette décision. Pour cette raison, la Société astronomique de Liège, la faculté d’architecture de l’ULiège, les Amis de l’Université de Liège, la Société libre d’Émulation et l’asbl urbAgora ont organisé ce rassemblement afin de marquer leur désapprobation face à cette décision.
Pour sauver ce bâtiment du secteur privé, les différentes associations et sociétés présentes proposent de créer une Fondation d’utilité publique. Un délai de 6 mois est demandé à la Région wallonne afin d'avoir le temps de récolter assez d'argent pour rénover l'édifice et montrer au gouvernement qu'il est possible d'envisager une autre issue à cette histoire. Reste à voir si elle sera prête à le vendre pour un euro symbolique à cette possible fondation.
Une clause du contrat oubliée par la Région
Lorsque la région wallonne a racheté l’observatoire à l’ULiège en 2002, le souhait était d’ailleurs d’y accueillir les services régionaux d’archéologie, mais certainement pas de le vendre à un promoteur immobilier comme c’est le cas aujourd’hui. "Dans le contrat initial, il est bien mentionné que l'observatoire doit rester affecter au secteur scientifique ou culturel. Il est regrettable de voir que la Région décide d'oublier cette clause. En dernier recours, nous n'hésiterons pas à aller devant le tribunal pour sauver ce bâtiment", indique François Schreuer, conseiller communal et coordinateur de l'asbl urbAgora.
En parallèle, la Ville de Liège a souhaité protéger l’ensemble du bâtiment et plus uniquement la bâtisse de 1881 imaginée par le célèbre architecte Henri Lambert Noppius. "Le dossier a été déposé. Nous soutenons les Liégeois dans ce combat pour que le bâtiment soit préservé", souligne l'échevine de l'Urbanisme et du Patrimoine de la Ville de Liège, Christine Defraigne. (P.J.)
