La collégiale d'Amay attaquée par des insectes mangeurs de bois
La collégiale d’Amay doit faire face à une invasion d’insectes mangeurs de bois. Les petites vrillettes se sont en effet répandues dans tout l’édifice. Des pièces de patrimoine ont été endommagées, mais également les charpentes. Une procédure de traitement doit être mise en œuvre par les autorités communales.
La collégiale d’Amay doit faire face à une invasion d’insectes mangeurs de bois. C’est au niveau de la statue de Sainte Brigide que les premiers constats ont pu être faits. Un petit tas de poussière de bois qui a directement mis la puce à l’oreille du conservateur.
« En passant devant la statue, j’ai constaté qu’il y avait un petit tas de poussière de bois au pied de la statue. On a vu qu’elle était mangée de l’intérieur par la petite vrillette. On a directement alerté les autorités communales, car plusieurs endroits étaient atteints au sein de l’édifice », explique Jean-Louis Matagne conservateur du musée communal.
La petite vrillette se nourrit de tout bois non traité. C’est au départ du cloître ou de la sacristie que le foyer s’est rapidement propagé à l’ensemble de l’édifice. Même les charpentes de la toiture sont atteintes. L’alerte a été donnée aux autorités communales qui ont commandé une expertise.
« Nous devons être très prudents dans ce dossier, car il s’agit de pièces de grande valeur et il leur faut un traitement adapté qui ne les endommage pas. Nous avons fait appel à l’Agence wallonne du patrimoine pour réaliser des analyses et nous attendons leur expertise avant toute chose », commente Stéphanie Caprasse 1ère échevine.
Il faut en effet pouvoir traiter la collégiale dans son ensemble, mais sans endommager les pièces de patrimoine de grande valeur. La procédure est en cours et s’annonce longue et délicate. Même si l’activité de la petite vrillette est ralentie en hiver, les structures en bois restent menacées.
« C’est à l’état larvaire qu’elles font le plus de dégâts. On remarque leur passage aux petits trous que l’on observe sur le bois. Les pièces de bois vernis sont mieux protégées, mais les insectes arrivent toutefois à y parvenir par les endroits qui n’ont pas de peinture », ajoute encore Jean-Louis Matagne.
Difficile aujourd’hui de déterminer comment cet insecte a pu aujourd’hui infester les lieux, mais il est urgent de l’éradiquer. « On peut voir sur ce mouton de cloche situé dans le cloître les dégâts que cette bestiole peut faire. Mobilier et immobilier doivent être absolument être traités, on l’espère très rapidement ».
Sophie Driesen