L'exercice du plan d'urgence nucléaire perturbé à Engis
La ministre de l’intérieur, Annelies Verlinden, a assisté ce mardi à un exercice du plan d’urgence nucléaire à Engis. À son arrivée, elle a été accueillie par une manifestation d’une trentaine de policiers affiliés à la CGSP. L’événement a été écourté par cette action symbolique.
Ce mardi matin, la ministre de l’Intérieur a été accueillie par une haie de déshonneur à Engis. C’est dans ce climat de tension qu'Annelies Verlinden a débuté sa visite de l’exercice du plan d’urgence nucléaire aux abords de la centrale de Tihange. "Il est temps qu'elle prenne conscience qu'il faut amener le gouvernement à renégocier notre revalorisation salariale sinon je pense que l'été sera très chaud. Nous souhaitons une véritable revalorisation salariale et un véritable aménagement de fin de carrière", souligne Eddy Quaino, le permanent CGSP police.
Une revalorisation trop tardive et pas à la hauteur
Selon la CGSP, la ministre de l’Intérieur ne s’est pas assez battue pour que la revalorisation salariale de la police ait lieu rapidement. Résultat, l’augmentation de 70 €, demandées à partir du 1er janvier 2023, ne se limitera dans un premier temps qu’à 20 € à partir d’octobre 2023. Pour calmer les tensions, la ministre décide de rencontrer les représentants de la CGSP. "On a parlé avec les syndicats, je leur ai dit que je voulais continuer à les soutenir, mais c'est le résultat d'un conclave budgétaire. On vit dans un contexte budgétaire qui n'est pas simple. Cela donne une décision du gouvernement qui n'est pas à la hauteur des attentes des policiers. Je vais continuer à me battre pour eux", affirme la ministre de l'Intérieur.
L'exercice a pu tout de même avoir lieu
Après la discussion, la manifestation se retire, les tensions s’apaisent. En parallèle, le plan d’urgence nucléaire suit son cours. La protection civile, la défense, le centre de recherche belge du nucléaire et les autres institutions impliquées s’installent. Malgré ce faux départ, l’exercice a donc bien pu débuter. Les équipes seront donc présentes pendant 2 jours au centre sportif du Mosa. Pour les différents acteurs de la crise, c’est l’occasion de tester leur réactivité et leur efficacité sur le terrain. (P.J.)