Marcourt quitte la Présidence du Parlement wallon
En cette fin d’après-midi, Jean-Claude Marcourt, Président du Parlement wallon a annoncé son intention de quitter le Bureau du Parlement, et de facto la Présidence de l’Institution, si l’ensemble des membres de celui-ci se retirait.
Il désirait ainsi que la responsabilité de l’ensemble du Bureau soit reconnue et non la faute individuelle dans son chef.
Sophie Pécriaux étant déjà partie, il restait à l’Ecolo Manu Disabato à en faire de même ainsi que Jacqueline Galant (MR) et Sybille de Coster-Bauchau (MR). Si le départ de ces dernières doit encore être formellement acté, il est clair que c’est bel et bien l’ensemble du bureau du Parlement qui s’efface, ouvrant la porte à de nouvelles désignations, voire, comme cela a été évoqué, à l’ouverture aux partis d’opposition.
Un beau gâchis, un échec de la bonne gouvernance
Comment en est-on arrivé là ? Le point de départ est incontestablement l’absence de contrôle du Greffier Janssens. Tant au niveau de ses relations avec le personnel, et ceci depuis près de dix ans, que des dépenses qu’il a engagées sans contrôle que des voyages effectués dans des conditions qui semblent "anormales". C’est d’ailleurs l’un de ces voyages, à Dubaï lors de la dernière exposition, qui coûte aujourd’hui son poste à Marcourt. Plus de 20.000 euros pour quelques jours à deux, alors qu’il est demandé à l’ensemble de la population de faire des efforts, cela passe mal. Et pourtant cette somme paraît bien dérisoire par rapport aux dizaines de millions de dérapage budgétaire dans les travaux du Parlement (un tunnel et une maison des parlementaires dont les devis initiaux seront très loin d’être respectés).
Que ce soit à ce niveau comme pour la prise de conscience d’une comportement inadéquat du Greffier vis-à-vis du personnel, la bonne gouvernance n’a pas été respectée. Celle qui voudrait que tout soit géré en « bon père de famille ». Une notion importante en droit. Cela, Jean-Claude Marcourt, avocat de formation, et les autres parlementaires membres du Bureau (ou anciens membres et ancien Président comme l’Engagé André Antoine) auraient dû le savoir, l’appliquer.
Et demain ?
Le PS voit une nouvelle fois l’une de ses « figures » faire un pas de côté (Jean-Claude Marcourt redevient simple député). Qu’elle soit liégeoise arrange finalement le Président carolo du Parti Socialiste, diront certains. Ce n’est pas impossible mais il faut reconnaître que la Fédération liégeoise a pris une fâcheuse habitude: celle d’être à l'origine de différents « dossiers » ( Nethys, le Crystal Park…) ces dernières années. Il est temps pour elle de trouver la voie du renouveau, de la transparence, de la sérennité.
Ph. Malburny