Action commune pour réclamer de meilleurs salaires
Ce vendredi, le front commun syndical a mené une journée d’actions aux quatre coins de la Belgique. À Liège, environ 6000 manifestants se sont mobilisés pour réclamer de meilleurs salaires face à la la flambée des prix énergétiques et la hausse des prix en général.
C’est devant le port pétrolier de Sclessin que le cortège de manifestants a débuté son action ce vendredi matin. Mobilisés dans le but de préserver le pouvoir d'achat des travailleurs belges face à l'inflation, les représentants syndicaux ont choisi un point de départ, symbole de la crise actuelle.
En marche vers l’esplanade de la gare des Guillemins, militantes et militants affichaient leurs slogans à l’attention du patronat et du gouvernement fédéral. On n’avait plus l’habitude d’assister à une mobilisation si importante dans les rues de Liège. "C’est le signe d'un grand mécontentement de l'ensemble des travailleurs-es", constate Joël Thône, le président de la FGTB Liège-Huy-Waremme. "Suite à la montée des prix au niveau de l'énergie, ils/elles ont de plus en plus difficile à simplement faire le plein de carburant pour se rendre au travail. Le coût des salaires ne suit pas le coût de la vie."
Arrivées aux Guillemins peu avant midi, les 6000 personnes mobilisées au nom de l’augmentation des salaires ont assisté aux discours des leaders syndicaux. Véritable cible commune : la loi de 1996 sur la formation des salaires. FGTB et CSC revendiquent sa modification. "Cette loi n’est plus au goût du jour", explique Jean-Marc Namotte, le secrétaire fédéral de la CSC. "Elle ne permet pas au (à la) travailleur(-euse) d'avoir le juste dû par à son investissement quotidien dans l'entreprise. Au sein de cette dernière, la vraie richesse, c'est ce que les travailleurs produisent."
Les revendications sont claires et la détermination des syndicats en faveur de leurs affiliés l’est tout autant. Sans surprise, le combat syndical se poursuivra au-delà de cette étape. Prochain rendez-vous au moi de mai à Liège avant le rassemblement national, prévu le 20 juin à Bruxelles.
Stéphane Savaris