Des bénévoles encore présents toutes les semaines: "C'est loin d'être fini"
En parallèle des commémorations liées aux inondations de l'année passée, des sinistrés ont organisé ce week-end des retrouvailles avec les bénévoles qui les ont aidés. Ce samedi, c'était à Chênée et à Chaudfontaine, dimanche à Angleur. L'occasion pour les sinistrés et bénévoles de se donner du courage et de resserrer les liens pour continuer le travail. De nombreuses maisons sont encore dans un triste état.
Il y a un an, l’entièreté du rez-de-chaussée d’Ilham s’est retrouvée sous eau. Sa maison est toujours en cours de rénovation. Elle devrait être terminée fin de cette année. Ce samedi, elle a retrouvé Juan et son équipe, des bénévoles néerlandophones qui l’ont aidée juste après les inondations. "On se sent désemparé quand ça nous arrive. Aussi bien administrativement que psychologiquement. J'ai eu beaucoup de chance de les avoir", se réjouit la jeune femme.
"Depuis janvier, on se relaie pour venir toutes les semaines"
C’est pour cette raison que certains sinistrés de Chênée ont tenus à remercier tous les bénévoles qui continuent à être là toutes les semaines. "On enlève tout ce qui retient l'humidité dans la maison, on met tout à nu pour que ça sèche plus vite. Puis on leur donne des conseils et on les soutient. On pensait qu'on ne devrait venir que pendant l'été 2021, mais là ça fait depuis le mois de juillet qu'on vient. Depuis janvier, on se relaie pour venir toutes les semaines", explique Juan Gerrero, pompier professionnel à Courtrai et bénévole.
"Chez moi, j'ai fini les rénovations, alors je vais aider mon voisin"
Au fil du temps, les bénévoles vont de surprise en surprise. Certains sinistrés n’osent pas demander de l’aide ou ont simplement abandonné leur maison. Par conséquent, certains murs restent humides et ne facilitent pas la rénovation des maisons mitoyennes. Heureusement, ceux et celles qui sont restés continuent à se serrer les coudes. "On a lancé un groupe de voisins pour resserrer les liens. Avant, je ne les connaissais pas, maintenant, c'est devenu des amis. Chez moi, j'ai fini les rénovations, alors je vais aider mon voisin qui est en travaux. C'est encore loin d'être fini", juge Miguel Avila Rodriguez, un sinistré, créateur du groupe "Voisins en or Chênée". La reconstruction de tous ces quartiers est loin d’être terminée. Pour Miguel comme pour d’autres sinistrés, le temps de la commémoration n’est pas encore arrivé. (P.J.)