Des familles sinistrées bientôt expulsées à Esneux
Après les inondations, les pouvoirs publics ont dû trouver de quoi reloger les familles sinistrées. Parfois, les solutions trouvées étaient très temporaires. C'est le cas à Esneux où les habitants du camping du domaine du pont de Méry ont été déplacés sur différents terrains de la commune. Malheureusement, un de ces terrains ne peut plus les accueillir très longtemps, les mettant dans une situation très précaire.
Après les inondations, plusieurs familles qui habitaient dans le camping du domaine du pont de Méry ont été réinstallées sur plusieurs terrains de la commune d'Esneux. 3 familles habitent encore sur un de ces terrains sur les hauteurs de Tilff. Suite au décès de 5 habitants du camping lors de ces événements, la commune a décidé d’exproprier les familles qui y habitaient. Ils se retrouvent donc sur un terrain où ils ne sont tolérés que temporairement. "Nous étions à peu près 85 personnes dans ce camping. Nous avons tous dû partir suite aux inondations alors que nous avions nos terrains là-bas. Il ne nous reste que nos caravanes. Certains ont trouvé des terrains où ils peuvent rester ou des habitations, mais d'autres comme nous n'ont pas trouvé de solution à long terme", s'attriste Christian Vos, ancien habitant du camping du domaine du pont de Méry.
Les 3 familles présentes doivent quitter les lieux au plus vite
1 an et demi après les inondations, le terrain où la famille Vos et les autres ont installé leurs caravanes est en vente. Il leur est demandé de trouver une solution pour le libérer au plus vite. "Nous sommes une famille de 7 personnes. Les logements sociaux ne sont pas assez grands pour nous accueillir, alors il nous est suggéré de chercher dans une autre commune comme Seraing. Le problème, c'est qu'un de nos fils a des problèmes d'asthme et que ce ne serait pas possible dans une ville aussi polluée. En plus, on n'est même pas sûr d'avoir une habitation si on va s'inscrire là-bas", conclut Christian Vos.
Depuis les inondations, Esneux a trouvé des solutions pour de nombreux ménages sinistrés. Certains ont en effet dû accepter de quitter la commune, mais d’autres refusent. "On a réussi à aider la grande majorité des personnes sinistrées. Sur 142 personnes, il ne nous reste que 10 personnes à accompagner comme la famille Vos. Chacune de ces situations restantes est assez complexe à gérer", analyse Steve Metelitzin, le président de CPAS d’Esneux.
Des échanges qui s'enveniment
Au fil du temps, les échanges entre les communes et les ménages ont tendance à s’envenimer. Alors que la commune souhaite clore ces dossiers, des sinistrés ne sont pas prêts à accepter n’importe quelle solution. Certaines situations ont donc tendance à devenir très précaires. Après la trêve hivernale, la familles Vos et les autres devront probablement partir sans avoir de plan B. Un constat alarmant qui rappelle l’impact énorme que les inondations ont eu sur certains ménages.