Grève: les services publics à l'arrêt aux 4 coins de la province de Liège
Ce mardi, la Belgique fonctionne au ralenti, les services publics sont en grève. Elle rentre dans le cadre d'une grogne générale des syndicat à propos de la diminution du pouvoir d'achat et de la valorisation de certains emplois. Des travailleurs exposent les problèmes auxquels ils sont confrontés.
Des trains à quai, en gare des Guillemins, des bus à l'arrêt, au dépôt de Robermont... Aucun train ne bougera ce 31 mai et très peu de bus circuleront en province de Liège, en ce jour de grève nationale des services publics. En organisant cette journée d’action nationale, les syndicats dénoncent la situation de ce secteur à Liège, comme ailleurs en Belgique. "Il manque de personnel dans tous les services publics. Moi, je connais mieux la situation des chemins de fer et les chiffres parlent d'eux-mêmes. On a dû supprimer 3 700 trains depuis le début de l'année à cause du manque de personnel. Il faut vraiment renforcer nos équipes", indique Marc Eyen, le détaché permanent pour CSC Transcom présent ce matin devant la gare des Guillemins. Depuis la fin des années 90, le nombre d’emploi dans les chemins de fer est en chute libre. Actuellement, 28 000 personnes y travaillent, il en faudrait un minimum de 34 000 selon Marc Eyen.
Les cheminots ne sont pas les seuls à ressentir ce manque d’effectif, même discours pour les fonctionnaires du CPAS et des administrations. "Dans le meilleur des cas, il y a autant de travail, mais jamais moins. On doit en venir à bout avec moins de personnes. Cela fait que mes collègues font tout leur possible pour venir à bout de leur charge de travail, mais de nombreux se mettent en maladie parce qu'ils craquent", détaille Gilles Thône, un délégué syndical de la CGSP de Liège.
D'autres revendications qui rejoignent celles d'autres secteurs
En plus de demander un renforcement des équipes, le secteur public est lui aussi touché par l’augmentation générale du coût de la vie. Les salaires ne suffisent plus à y faire face comme dans de nombreux autres secteurs. "Une des choses qu'on aimerait que tout le monde comprenne, c'est que les fonctionnaires n'ont pas la possibilité de négocier leurs salaires. Sans l'indexation, il n'y a pas d'augmentation. Cela fait qu'avec le prix de la vie actuelle, de nombreuses personnes ne s'en sortent plus", souligne Joël Thône, le secrétaire régional intersectoriel de la CGSP de Liège.
Retour à la normale demain, prochaine échéance prévue le 20 juin
TEC, trains, administrations, justice, ULiège… La grève a bien été suivie par les travailleurs. En revanche, sur le terrain lors des différentes actions organisées durant la journée, peu de personnes semblent avoir fait le déplacement. Le 20 juin, les différents syndicats espèrent rassembler un grand nombre de travailleurs en front commun dans le cadre de leur campagne pouvoir d’achat. Dès demain, les services publics reprendront du service. (P.J.)