Grève nationale: le ras-le-bol des travailleurs liégeois
Transport, commerce, santé, service public… Les travailleurs de nombreux secteurs d’activité ont participé à la grève nationale ce mercredi. Des piquets ont été installés aux 4 coins de la province de Liège afin de protester en faveur d’une revalorisation salariale.
Des piquets de grève disséminés partout en province de Liège. L’action de ce mercredi semble être suivie par de nombreux travailleurs. Tous appellent à une revalorisation salariale face à l’augmentation du coût de la vie. "Ici, à Arcelor Mittal, j'ai des collègues qui cumulent deux emplois pour subvenir aux besoins de leur famille. C'est totalement inacceptable, il est temps de réagir face à ces entreprises qui s'en mettent plein les poches sur notre dos", déclare Dave Piedboeuf, le président de délégation Arcelor Mittal de la FGTB. "Aujourd'hui, les travailleurs qui font les 6-14h, 14-22h, 22-6h, week-ends compris, sont asphyxié par le coût de la vie. Si aucune décision n'est prise par le politique, le bain de sang social approche à grands pas", enchérit David Camerini, délégué permanent de la CSC Metea.
Un secteur commercial asphyxié de factures
Devant la Médiacité, des manifestants tiennent le blocus depuis l’aube. Commerçants et clients sont recalés à toutes les entrées. "Les travailleuses sont mécontentes de ne pas pouvoir négocier avec leur patron des augmentations de salaire correctes. Il faut savoir que l'indexation ne suffit pas à compenser l'inflation, car leur salaire est vraiment bas, alors ce n'est pas une augmentation de 2% qui va les sauver", souligne Brigitte Streel, déléguée permanente de la CNE.
Des services publics en faillite
Les services publics ont eux aussi débrayé. Notamment la police qui demande une revalorisation salariale depuis des années sans recevoir une nette augmentation. "On craint d'aller vers une police de moindre qualité. On remarque que les moyens qui sont mis à notre disposition sont insuffisants. Les polices locales et la police fédérale manquent de financement", constate Olivier Demortier, délégué permanent "police" de la CGSP Admi.
Face à cette action nationale, le Premier ministre, Alexander De Croo, a demandé à tous et à toutes de faire bloc pour traverser cette crise. Il a également rappelé que différentes aides existent pour passer cet hiver au chaud. (P.J.)