Huy: Les Ateliers d'Emma font le plein
Les Ateliers d’Emma accueillent depuis le mois de mars dernier les personnes âgées 3 jours par semaine. L’objectif est de briser la solitude et l’isolement des aînés en proposant des activités libres. Le lieu commence à se faire connaître à Huy. Ce vendredi, on affichait presque complet. On a poussé la chansonnette et l’ambiance était détendue. Le projet d’accueil social pour séniors à Huy prend de l’ampleur, les animations sont variées et parfois improvisées.
« J’ai un projet que j’aimerais développer avec les séniors, c’est de leur proposer des chansons rétros qu’ils apprécient comme « les roses blanches » que j’ai interprèté avec eux ce matin. Ce sont les chansons qu’ils aiment entendre », commente Pauline Reichling, chanteuse.
Le projet a été lancé avec l’objectif se sortir les personnes de l’isolement. Ici, on peut simplement discuter autour d’un café et de biscuits, mais on peut également s’amuser. Henri et Françoise jouent une partie de dames. Ils se retropuvent régulièrement autour du plateau. « C’est agréable. C’est toujours un bon moment que l’on passe ici », affirme Françoise Quersin.
« C’est que du positif. J’ai amené avec moi mon voisin âgé qui vient de perdre sa femme, il revit ici », assure Henri Bosman.
Dans le coin salon, c’est le dessin qui rapproche Guido et Marina. Tous deux voulaient briser la solitude avec de vrais contacts humains. Le courant passe bien.
En quelques mois à peine, le groupe s’est peu à peu renforcé. Emma est la plus jeune, 25 ans, elle aussi avait besoin de sortir de chez elle. « je n’ai pas la chance de pouvoir mener une vie comme tout le mondse parce que je suis handicapée. Je viens en tant que bénévole parce que moi aussi j’ai besoin de sortir de mes murs », explique-t-elle.
Les ateliers d’Emma commencent donc à se faire un nom ici à Huy, mais aussi au-delà. Le public commence à se fidéliser, ce qui est très encourageant.
« Oui, le bouche à oreille fonctionne très bien et on commence à avoir un beau petit groupe de personnes de tous âges et de tous horizons. C’est un véritable partage. Je n’en tire que du positif moi-même. Je suis satisfaite et je croise les doigts pour que ça continue dans ce sens », commente Emma Warzée, la fondatrice des Ateliers d’Emma.
Le projet intergénérationnel et inclusif a donc tout son sens mais n’est pas encore autonome. Le tam-tam va continuer à fonctionner. Les ateliers sont ouverts les mercredis, vendredis et samedis de 9 à 17h. Une participation annuelle de 15 euros est demandée.
Sophie Driesen